DU BERGER À LA BERGÈRE - "C'est une faute morale et politique". C'est par ces mots que Manuel Valls a fustigé, lundi 23 mars sur RTL, le "ni-ni" prôné par l'UMP et Nicolas Sarkozy en cas de duel FN-PS au second tour des départementales, dimanche 29 mars. Et c'est sur la même antenne, mardi, que le président de l'UMP lui répond :
Monsieur Valls devrait garder pour lui ses leçons de morale et essayer d'améliorer sa politique, ce qui ferait revenir un certain nombre de nos électeurs vers le camp des formations républicaines.
"Le PS adore donner des leçons de morale, monsieur Valls le premier", a-t-il encore estimé, indiquant qu'il n'avait pour sa part "pas de commentaire à faire sur la stratégie du Parti socialiste", puisqu'il n'est "pas socialiste". Chacun chez soi, donc. Mais par RTL interposée.
Et Nicolas Sarkozy de poursuivre sa stratégie qui consiste à cibler le Premier ministre. Après les attaques contre la supposée "nervosité" de Manuel Valls, le président de l'UMP s'en est pris, ce mardi, à la présence médiatique du chef du gouvernement en ces temps de campagne électorale, trop grande à son goût :
Lui, il ne se prive pas de faire des commentaires. De ce côté-là on est gâtés, on se demande s'il travaille d'ailleurs. [...]
Comme Manuel Valls fait des médias matin, midi et soir depuis un certain nombre de semaines, on se demande s'il est de temps en temps dans son bureau... Vous savez pour quoi faire ? Juste pour réfléchir.
Il est vrai que Nicolas Sarkozy est moins présent médiatiquement. Mais pas franchement absent non plus, entre cette interview sur RTL, le JT de TF1 le 17 mars, la matinale de France Info quatre jours plus tôt et sa longue interview au Figaro début mars.