GIMMICK - Nicolas Sarkozy est un professionnel de l'élément de langage bien rôdé. Durant sa campagne pour la présidence de l'UMP, il avait ainsi répété, meeting après meeting, les mêmes petites blagues sur les "affaires" dans lesquelles son nom est mentionné (mais aussi les références à son épouse). Depuis quelques jours, c'est Manuel Valls qui lui fournit un gimmick clé en main.
Le président du parti de la rue de Vaugirard se délecte de la "peur" exprimée par le Premier ministre. "J'ai peur pour mon pays. J'ai peur qu'il se fracasse contre le Front national", avait déclaré Manuel Valls le 8 mars.
Le lendemain, en meeting à Saint-Maur (Val-de-Marne), Nicolas Sarkozy répliquait : "Il ne pas va pas pouvoir continuer comme ça, à perdre ses nerfs... Tous les jours il nous en fait une, ça devient gênant." Référence, également, à la grosse colère du chef du gouvernement contre le député UMP Gérald Darmanin, qui avait qualifié Christiane Taubira de "tract ambulant pour le FN".
Mais Nicolas Sarkozy n'en a pas terminé avec Manuel Valls. Lors d'un meeting à Belfort jeudi 12 mars, l'ancien chef de l'État a de nouveau multiplié les scuds moqueurs envers le Premier ministre. Ses cibles : la nervosité et la fragilité du résident de Matignon.
Plusieurs journalistes sur place ont relayé les attaques de l'ancien Président :
#Sarkozy sur #Valls: "J'ai bcp d'inquiétude, il va craquer! Heureusement que le bouton nucléaire c'est le bureau d'à côté!" #NSBelfort
— Guillaume Daret (@GuillaumeDaret) 12 Mars 2015Sarkozy: "Valls, j'ai bcp d'inquiétude pr lui, y a un moment il va craquer, heureusemt que le bouton nucléaire c'est lbureau d'à côté hein"
— Pauline de St Remy (@PauSR) 12 Mars 2015Sarkozy sur #Valls: "Vous êtes dans un bateau, le capitaine dit: "j'ai peur!". Ça fait plaisir! Vous voulez descendre!" #NSBelfort#FN
— Guillaume Daret (@GuillaumeDaret) 12 Mars 2015En creux, évidemment, une mise en avant de sa propre force dans l'épreuve. Mais Manuel Valls n'est pas la seule cible de l'ancien chef de l'État. D'après une journaliste de BFMTV, Emmanuel Macron, qui "ne met pas de cravate", a également été mis à l'honneur. Tout comme François Hollande, plus tôt dans la journée lorsque Nicolas Sarkozy visitait la centrale nucléaire de Fessenheim :
#Sarkozy à #Hollande: "Dîtes-lui que je ne suis plus Président...ca peut revenir! Mais ce n'est plus moi!" #NSBelfort
— Guillaume Daret (@GuillaumeDaret) 12 Mars 2015#Sarkozy: "#Fessenheim parfait symbole de la valeur que François #Hollande accorde à sa parole" 1/2 #NSBelfort
— Guillaume Daret (@GuillaumeDaret) March 12, 2015
#Sarkozy: "...Plus une parole d'Etat, une parole politicienne bradée sur l'autel des petits arrangements politiciens." 2/2 #NSBelfort
— Guillaume Daret (@GuillaumeDaret) March 12, 2015