Non-cumul des mandats: Harlem Désir brandit l'hypothèse d'un référendum

Publié à 16h22, le 19 février 2013 , Modifié à 16h22, le 19 février 2013

Non-cumul des mandats: Harlem Désir brandit l'hypothèse d'un référendum
Harlem Désir à la Mutualité (Paris), le 17 novembre 2012 (Maxppp).

C'est dans les colonnes du journal Le Monde et entre les lignes que le Premier secrétaire du Parti socialiste évoque, pour la première fois, l'hypothèse d'un référendum pour faire adopter une loi sur le non-cumul des mandats.

Harlem Désir, qui titre sa tribune "La réforme sur le non-cumul doit être effective dès 2014", commence par invoquer "la démocratie malade du cumul des mandats", et prévient :

Un report en appelle toujours un autre: 2014, 2017, 2022... En réalité, ce débat ne porte ni sur une date ni sur une opportunité politique, mais sur notre vision de la démocratie et son renouveau.

Au sein même des rangs socialistes, certains craignent une "mini-dissolution" de l'Assemblée, Claude Bartolone le premier. Certains députés-maires choisiraient leur mandat local, et laisseraient leur siège de député vacant. Harlem Désir leur répond, toujours dans Le Monde :

Si la limitation du cumul des mandats rencontre trop d'obstacles, si des difficultés d'ordre constitutionnel sont invoquées, c'est aux Français qu'il faudra donner la parole.

Ce n'est pas la première fois que Harlem Désir se fait le premier défenseur du non-cumul des mandats à gauche. Le 15 février dernier, il s'oppose directement à Manuel Valls sur le sujet. Le ministre de l'Intérieur affirme alors au Parisien que l'application du non-cumul dès 2014 serait "très difficile", et consisterait une "faute". Le Premier secrétaire du Parti socialiste réplique quelques heures plus tard par communiqué. Il écrit :

Au nom des militants socialistes [...] j’appelle à ce que tout soit mis en œuvre pour que notre pays franchisse au plus tôt cette nouvelle étape démocratique.

Alors qu'il se contentait jusqu'à maintenant d'évoquer le vote des militants socialistes, c'est désormais vers l'ensemble des Français qu'il envisage de se tourner.

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