Non, Matignon, vous ne réécrirez plus nos interviews !

Publié à 15h35, le 15 novembre 2012 , Modifié à 19h29, le 15 novembre 2012

Non, Matignon, vous ne réécrirez plus nos interviews !
Les ministres, pendant la conférence de presse de François Hollande, le 13 novembre 2012 (Reuters)

EMANCIPATION - Fin août, des ministres se plaignaient d'une communication trop restrictive, imposée par Matignon. Le 29, dans Le Parisien, un ministre râlait :

On ne peut pas être corseté par Matignon en permanence [...]

Or, il semblerait que certains membres du gouvernement aient décidé d'enlever leur corsets. 

Manuels Valls, Marisol Touraine ou encore Pierre Moscovici  évitent désormais de faire relire leurs interviews par Matignon avant publication, révèle Le Point dans une brève publiée dans son édition du 15 novembre 2012. 

Jusqu'à récemment, le ministre de l'Intérieur, de la Santé ou encore de l'Economie faisaient ainsi parvenir leurs entretiens avec la presse aux services du Premier ministre, pour relecture. Et correction éventuelles.

Problème ? 

D'après Le Point, un ministre déplore :

"[...] Matignon voulait tout contrôler, tout réécrire"

Et donne en exemple le mot "je" remplacé par le mot "gouvernement".

Désormais, les ministres s'abstiendront donc. Où le feront, "plus humiliant", souligne Le Point, en accompagnant leur texte avec la mention "pour avis".

En octobre, Jean-Marc Ayrault recrutait Bernard Candiard comme nouveau conseiller politique. "Un pro de la communication", souligne Le Point, dans un confidentiel paru le 22 octobre, passé notamment par le Service d'information du gouvernement sous Lionel Jospin.

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