BACK IN THE FUTURE - L'opération transparence menée par François Hollande à la suite de l'affaire Cahuzac ne fait pas l'unanimité du côté du Parlement. Après Claude Bartolone, c'est au tour de Philippe Martin, député du Gers, de monter au créneau. A l'aide d'une comparaison soigneusement choisie.
Le Journal du Dimanche revient sur une grogne de plus en plus audible des élus vis-à-vis du chef de l'Etat, qui s'était engagé à ne pas recevoir à l'Elysée les parlementaires de sa majorité.
Parmi les motifs de la grogne, la volonté du chef de l'Etat de contraindre légalement les élus parlementaires à déclarer publiquement leur patrimoine, annoncée le 10 avril à la suite de l'affaire Cahuzac.
Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale, a pris la tête de la fronde en se disant "réservé" sur la publication des patrimoines des parlementaires et qu'il assimile à du "voyeurisme". Il affirme notamment :
L'émotion d'un moment ne doit pas aboutir à ce que les députés soient jetés en pâture.
"L'émotion d'un moment", c'est aussi l'argument utilisé par Philippe Martin, vice-président du groupe PS. Sauf que le parlementaire va encore plus loin, en faisant le parallèle avec le prédécesseur de François Hollande. Cité par le JDD, il affirme :
Fraçois Hollande est persuadé que son "opération Restore Hope" passe par imposer au Parlement ce que nous ne souhaitons pas.
On a l'impression de revenir aux années Sarkozy, "un événement, une loi".
Reproche avait été fait à Nicolas Sarkozy de surcharger le calendrier législatif en voulant présenter un projet de loi à la suite de chaque fait divers.
Un an après le départ de l'ex Président de la République, la comparaison avec François Hollande ne se veut certainement pas flatteuse, surtout de la part d'un parlementaire socialiste.