J'AI DEUX AMOURS - Elle ne s'abandonne pas encore totalement à Paris... mais son discours a changé. NKM se montrait détachée en janvier dernier, et évoque aujourd'hui l'hypothèse de sa candidature, empruntant au champ lexical amoureux. Historique de l'évolution langagière de la presque candidate...
Leçon n°1: susciter le désir. En janvier, elle utilisait des pincettes pour répondre aux journalistes. Ainsi, à chaque fois qu'on lui demande franchement "Serez-vous candidate à la mairie de Paris ?", elle préfère reformuler la question:
Si la question est de savoir si des élus se demandent qui sera leur candidat, et m’ont approchée, en me disant 'ce serait formidable [que ça soit toi]', la réponse est oui.
Six jours plus tard, interrogée par Le Figaro, elle répète exactement la même phrase, et utilise la même reformulation de la question.
Hors de question alors d'exprimer clairement son désir d'être candidate. Elle admet être sollicitée, mais renvoie la question à plus tard.
Leçon n°2: créer le manque - Un mois de réflexion (et de consultations) a passé, et Nathalie Kosciusko-Morizet exprime enfin l'envie d'une aventure parisienne... ou plutôt la peur d'une rupture avec Longjumeau, sa ville actuelle:
C'est une décision très difficile parce que quand on est maire, c'est une relation presque charnelle qu'on a avec ses administrés. C'est une décision qui n'est pas facile à prendre, dans un sens comme dans l'autre...
L'actuelle maire de Longjumeau (Essonne) file la métaphore sensuelle, passionnelle:
On prend ce genre de décisions seulement en se brûlant totalement dedans. C'est quelque chose de presque intime comme décision.
Peut-être Nathalie Kosciusko-Morizet a-t-elle relu Zoé Valdès, qui écrivit en son temps: "Paris est la capitale des divines tentations"...