Une poignée d'élus de l'UMP ont défilé le 2 février aux côtés de la Manif pour tous contre ce qu'ils appellent la "familiphobie" du gouvernement. Un comportement que François Baroin ne cautionne pas, bien au contraire.
Invité du Grand rendez-vous Europe 1-i>Télé-Le Monde ce 9 février, où il est notamment venu en compagnie d'Eric Ciotti, l'ancien ministre UMP a affirmé que la place d'un élu n'était pas dans la rue et que ces choix pouvaient semer le trouble :
"Je considère que la place d’un parlementaire n’est pas dans la rue, notre place est de faire notre travail à l’Assemblée. Nous sommes membres de la représentation nationale.
Je n’ai participé à aucune manifestation, celle-ci comme d’autres. Je ne signe aucune pétition.
Tout mandat impératif est nul, nous dit la Constitution. Donc on est lié uniquement par l’expression de nos convictions et l’affirmation de nos positions politiques.
Après chacun fait ce qu’il veut mais il est évident que c’est de nature à troubler.
"
François Baroin explique ces différences de comportements au sein de l'UMP par la place accordée aux courants dans le parti (Droite forte, Droite populaire etc.). Des statuts accordés après la crise qui a traversé l'UMP fin 2012 avec la guerre Fillon/Copé :
"Notre parti est une grande famille. Il s’est passé des choses, on ne peut pas avoir la mémoire d’un poisson rouge dans un bocal et faire le tour en ne se souvenant plus trois secondes après de ce qui s’est passé.
On n’a pas donné une très belle image. Pour éviter l’éclatement de l’UMP on a créé des statutset avec ces statuts on a créé des mouvements, des courants, des sensibilités.
Chacun les fait vivre comme il l’entend.
"
Lors des manifestations contre le mariage gay au printemps 2013, François Baroin s'était déjà opposé à toute participation, dérangé notamment par le fait de "se mêler à des représentants du FN ". Jean-François Copé, chef du parti, et Christian Jacob, patron des députés à l'Assemblée, faisaient partie des cortèges .
BONUS TRACK - Une victoire de la droite aux municipales ne sera pas celle de l'UMP
François Baroin n'a jamais caché son hostilité à l'encontre de Jean-François Copé, qualifiant de "toxiques " les propos du patron du parti dans "l'affaire" dite des "pains au chocolat". Ce dimanche, au nom du rassemblement, il refuse de s'avancer sur le chemin de la critique. Ou presque.
Alors que le député-maire de Troyes assure que "s'il y a une victoire [aux élections municipales], ce sera d'abord celle de nos candidats et de leur capacité de rassemblement", le journaliste lui demande si on ne pourra pas y voir également la victoire de Jean-François Copé. C'est non pour François Baroin qui ironise :
"- Journaliste : Ce sera une victoire de Jean-François Copé ?
- François Baroin :Peut-être à Meaux… ça ne peut pas être une victoire nationale sur un mouvement politique.
"