Les reculs du gouvernement selon Michel Sapin : des "temps morts", comme au basket

Publié à 10h34, le 09 février 2014 , Modifié à 10h41, le 09 février 2014

Les reculs du gouvernement selon Michel Sapin : des "temps morts", comme au basket
(Maxppp)

OPTIMISME - Un recul ? Non, un "temps mort" pour mieux repartir, comme au basket. Telle est la comparaison utilisée par Michel Sapin ce 9 février dans le Parisien pour expliquer les pauses ou les revirements du gouvernement, notamment sur la question de la loi Famille.

Concernant le report sine die de la loi de Dominique Bertinotti, il demande à ce que "chacun retrouve ses esprits" et explique que "le débat reprendra après" :

Mais ce n'est en rien un recul.

Un peu plus loin dans l'interview, alors que la journaliste évoque un "virage à droite", Michel Sapin rétorque en termes sportifs :

Mais quel virage à droite ? Il n'est absolument pas question de renier nos principes, nos valeurs, nos objectifs.

La mise en oeuvre nécessite du pragmatisme, une gestion du temps aussi, avec parfois des temps morts, comme au basket, pour regrouper ses forces avant de reprendre un dispositif offensif.

C'est ce que nous faisons.

Le gouvernement a dans un premier temps assuré que la loi Famille était reportée car elle n'était pas prête avant de concéder qu'elle ne pouvait pas passer dans le climat "d'hystérisation" de la société, notamment sur la question de la PMA.

Après un coup de gueule des députés, Jean-Marc Ayrault a finalement annoncé que des parties prévues dans la loi initiale seraient présentées sous formes de propositions de loi par les parlementaires avant l'été, soit une manière de passer la main aux élus.

Dans Le Parisien, le ministre du Travail fustige également ceux qui, dans la majorité de gauche, critiquent l'action du gouvernement :

La gauche, en s'appuyant sur ses valeurs, doit mettre en oeuvre des politiques justes et efficaces.

Celui qui préfère faire des moulinets dans le vide n'a qu'à rester éternellement dans l'opposition.

A lire également sur le Lab, Michel Sapin et son sens de la formule :

>> "Il faut couper la tête du canard qui est en train de s'envoler"

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