Patrimoine circus : arrêtez le délire

Publié à 15h15, le 09 avril 2013 , Modifié à 15h33, le 09 avril 2013

Patrimoine circus : arrêtez le délire
Jean-François Copé et François Fillon, à l'Assemblée, en janvier.

Notre éditorialiste Olivier Duhamel se demande si nombre de politiques ne sont pas en train de perdre la tête et dénonce une instrumentalisation de la question du patrimoine par l'opposition.

  1. Course à la vertu et attaques vicieuses

    Nombre de politiciens semblent gagnés par la panique. De tous côtés, parlementaires et ministres se mettent à publier en toute urgence leur patrimoine, comme pour s’innocenter de crimes dont ils ne sont pas accusés.

    A l’UMP, après la bataille de l’automne sur la fraude électorale, la question du patrimoine est maintenant instrumentalisée.

    Songez :

    Wauquiez s’en prend à Copé

    Dans un entretien au JDD, il demande une "opération mains propres" et que tout parlementaire exerçant la profession d’avocat (comme Copé) soit obligé de "rendre public et communiquer les clients et les honoraires".

    Les amis de Copé se moquent de Wauquiez

    Le lundi, au siège de l’UMP, les proches du président de l'UMP raillent l’extrême faiblesse de ses comptes bancaires comme peu en témoigner cette petite phrase dans Libération : "on va devoir faire la quête pour remplir son PEA".

    Fillon se démarque de Copé.

    Au JT de France 2, lundi soir, il rend public son patrimoine– d’ailleurs mal géré, sa maison ayant pris bien peu de valeur. Et en même temps, il désapprouve le voyeurisme. Comprenne qui pourra.

    Copé critique implicitement Fillon

    Le lendemain, à Télé Matin, il dénonce "ce numéro de voyeurisme" et refuse de publier son patrimoine tant que la loi ne l’impose pas.

    Loin de rassurer les Français sur leurs politiques, ces derniers, à travers ce spectacle, se déconsidèrent un peu plus.

Du rab sur le Lab

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