On a disséqué le tweet-combo WTF du lundi matin de Jean-Marie Le Pen

Publié à 10h21, le 09 novembre 2015 , Modifié à 11h02, le 09 novembre 2015

On a disséqué le tweet-combo WTF du lundi matin de Jean-Marie Le Pen
© AFP

MÉGA COMBO – C’est une belle prouesse que celle de Jean-Marie Le Pen, ce lundi 9 novembre, après son retour de quelques jours de repos en République Dominicaine. En à peine 118 caractères et un tweet, celui qui est toujours président d’honneur du FN a réussi à mêler toutes ses attaques contre la direction frontiste qui veut l’exclure du parti qu’il a fondé.

Voici le tweet en question, dans lequel le père de Marine Le Pen s’en prend à la "mafia des hétérophobes du FN", qui l’ont "sacrifié" sur "l’autel de la pensée unique" :

Que du réchauffé dans les attaques de Jean-Marie Le Pen. Sauf éventuellement le fait qu’il juge avoir été "sacrifié". Mais revenons sur les autres propos de ce tweet qui fait une belle synthèse des griefs de Jean-Marie Le Pen contre le FN.

>> Pensée unique

Chantre d’une certaine liberté d’expression contre le politiquement correct, Jean-Marie Le Pen a donc été, selon lui, sacrifié sur "l’autel de la Pensée Unique". Cette même "pensée unique" - expression d’ordinaire utilisée pour s’en prendre aux partis de gouvernement comme le PS ou LR – qu’il fustigeait après ses propos sur "la fournée d’artistes" . Critiqué au sein même de son parti - Marine Le Pen parlait de "faute politique" - qui n’envisageait pas encore de l’exclure, le "Menhir" s’en prenait alors à la "pensée unique" des dirigeants frontistes .

>> Mafia

Encore une fois, rien de neuf dans l’attaque de Jean-Marie Le Pen contre ce qui serait "une mafia" au sein du parti d’extrême droite. En mai 2015, après avoir été suspendu de son statut d’adhérent du FN, le patriarche de la famille Le Pen attaquait ainsi cette "mafia" au pouvoir au Front national . "Ça c’est embêtant, disait-il. Parce que c’est ça qui gêne la petite mafia au pouvoir. (…) C’est moi le commandeur."

>> Hétérophobes

Ici, Jean-Marie Le Pen rappelle que, selon lui, il a été viré de son propre parti par "hétérophobie". Car l’ancien candidat à la présidentielle, présent au second tour en 2002, s’était attaqué frontalement à Florian Philippot sur son homosexualité. Il dénonçait alors "les homosexuels" du FN "qui chassent en meute" et qui "se conduisent comme des hétérophobes" .

Rien de fondamentalement nouveau donc, mais une belle prouesse que de cumuler, dès le lundi matin, toutes ces attaques en moins de 140 signes. Pour bien commencer la semaine.

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