Pour aider NKM, Nicolas Sarkozy impose une primaire à droite pour la métropole du Grand Paris

Publié à 17h22, le 18 novembre 2015 , Modifié à 17h30, le 18 novembre 2015

Pour aider NKM, Nicolas Sarkozy impose une primaire à droite pour la métropole du Grand Paris
© Montage Le Lab via AFP

"C’était l’opération 'Sauvons le soldat NKM'". Voilà comment un député juppéiste définit ce qu’il s’est passé le mardi 17 novembre, lors du bureau politique de Les Républicains, raconté par l’Opinion (lien) ce 18 novembre.

Imaginez-vous dans un bureau politique primordial, au lendemain du Congrès et après une séance de Questions au gouvernement agitée. Évidemment, la majorité du temps de débat est consacré à la position du parti (n’est pas Alain Juppé ?) après les attentats du 13 novembre.

Mais, alors qu’il n’apparaissait pas à l’ordre du jour, Nicolas Sarkozy décide de soulever un dernier sujet avant la clôture des débats : la métropole du Grand Paris. Et le président de Les Républicains annonce vouloir mettre en place une primaire à droite pour désigner le candidat à ce poste. Une stratégie élaborée, selon lui, pour éviter une nomination contestée, comme celle de Jean-Claude Gaudin à la métropole de Marseille.

Comme le raconte l’Opinion, certains prétendants aux postes, comme Patrick Ollier, s’insurgent de cette décision avant que Michelle Alliot-Marie ne dise à Nicolas Sarkozy que cette discussion doit se faire plus tard. Refus de l’ancien chef de l’État qui fait voter la décision. Seuls Patrick Ollier, Michelle Alliot-Marie et (ô surprise ) Rachida Dati votent contre.

Cette décision est stratégique puisque le Grand-Paris devrait logiquement tomber dans l’escarcelle de la droite après les municipales de 2014, malgré la défaite de NKM à Paris. Et si cette dernière a failli ne pas pouvoir se présenter à l’élection à cause d’un amendement socialiste, elle est très intéressée par le poste. Tout comme Patrick Ollier, André Santini (UDI) ou Gilles Carrez. La gauche francilienne avait déjà émis l’idée de voter pour des personnalités moins marquées et moins clivantes pour eux, histoire d’empêcher NKM d’en prendre la présidence.

Avec cette primaire annoncée, la droite présentera donc un seul candidat limitant le risque de dispersion des voix à droite et l’impact décisif de certaines voix de gauche. De quoi réjouir la numéro 2 de LR dont les relations avec Nicolas Sarkozy étaient un peu compliquées récemment. Sûr qu’avec cette décision, tout devrait aller mieux. 





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