LE POIDS DES MOTS - Bruno Retailleau, sénateur LR de Vendée et candidat aux régionales en Pays de la Loire, est furieux contre les zadistes de Notre-Dame-des-Landes. Après avoir écrit à François Hollande pour réclamer une position claire du chef de l'État sur le sujet, il est invité d'Europe 1 le 12 octobre.
Et il est tout colère contre les opposants au projet de l'aéroport expliquant que la zone est devenue "un territoire perdu de la République". Il dit :
"Ce que les Français doivent savoir c'est que Notre-Dame-des-Landes est le territoire perdu de la République.
"
Puis, il énumère un ensemble d'actions "violentes" menées par les zadistes lors des derniers mois. Le tout avant d'ajouter, nuancé :
"La violence, elle est là, elle est récurrente. Au fil du temps qui passe, elle augmente d'un cran. Sur une route départementale, il y a un checkpoint. On se croirait à Damas ou alors à Mossoul. C'est incroyable.
"
Pour rappel, Damas est la capitale de la Syrie, en pleine guerre actuellement. Quant à Mossoul, la ville irakienne est actuellement au main de l'État islamique.
Une comparaison un peu extrême qui sert cependant à appuyer le propos du sénateur qui qualifie les zadistes de "délinquants" :
"On n'a pas affaire à des hippies ou à des soixante-huitards attardés, on a affaire à des délinquants.
"
En juillet dernier, la Tribunal administratif de Nantes avait ouvert la voie au début des travaux sur la zone, en rejettant les recours en justice portant sur les volets environnementaux. Une décision qui avait fait bondir EELV qui avait dénoncé un "passage en force" de Manuel Valls.
En janvier dernier, François Hollande s'était engagé à lancer les travaux une fois que tous les recours seraient épuisés.
À LIRE SUR LE LAB :
> Notre-Dame-des-Landes : EELV accuse Manuel Valls de "passer en force" sur la reprise des travaux
À LIRE SUR EUROPE1.FR :
> Mobilisation à Notre-Dame-des-Landes pour empêcher la venue d'un juge des expropriations