Y'A PAS QUE MOI - Difficile à vivre, la Garde des Sceaux ? Sur le plateau de l'émission Des Paroles et des Actes, sur France 2, Christiane Taubira a reconnu que les départs s'étaient enchaînés dans son cabinet, tout en affirmant qu'il n'était pas le seul.
En mars dernier, Le Monde avait listé sept départs de la Place Vendôme, parmi les collaborateurs de la ministre de la Justice. Cette dernière serait difficile à vivre au quotidien, au point que son cabinet soit qualifié, en off, de "pétaudière".
Christiane Taubira, qui avait affirmé son indépendance dans une interview au New York Times en expliquant n'avoir que sa "conscience comme patron", aurait notamment, selon Le Point, fait vérifier en septembre 2012 une vingtaine d'ordinateurs de son ministère pour trouver l'origine d'une fuite dans la presse.
Jeudi 5 septembre, elle attaque frontalement les journalistes qui évoquent ces départs, comme autant d'indices de la difficulté de la ministre à travailler collectivement. La ministre accuse en termes à peine voilés la presse de faire preuve de misogynie :
C'est le seul cabinet où il y a eu des conseillers qui sont partis ?
Nous avons observé une chose, parce qu'entre filles nous nous parlons, tout de même, nous avons constaté qu'il y a des périodes où il y a eu des feuiilletons sur le départ du cabinet de madame Touraine, ou du cabinet de madame Untel...
Il y a eu autant, sinon plus de départs des cabinets des ministres hommes, il n'y a jamais eu de feuilleton. Vérifiez !
En décembre 2012 déjà, Le Lab avait listé une partie de ces départs, qui se sont multipliés par la suite : à l'époque, on comptait trois départs de cabinets de ministres hommes, contre quatre chez leurs homologues féminins.
Christiane Taubira complète, sur son caractère que la journaliste qui l'interviewe qualifie sobrement de "fort" :
Je n'ai jamais dit que j'étais gentille. Je le suis quand j'ai envie de l'être. Je suis très aimable, très agréable, j'aime la vie, j'aime les gens.
Sur Des Paroles et des Actes, la ministre à pourtant montré à plusieurs reprises des signes d'agacement, voire d'aggressivité, face aux nombreuses questions et relances des journalistes.