Pour François Fillon, on ne peut pas "faire confiance" à Nicolas Sarkozy

Publié à 10h31, le 15 octobre 2015 , Modifié à 15h28, le 15 octobre 2015

Pour François Fillon, on ne peut pas "faire confiance" à Nicolas Sarkozy
François Fillon © AFP / JEAN-FRANCOIS MONIER

RA-SSEM-BLÉS - Officiellement, tout va pour le mieux entre Alain Juppé et Nicolas Sarkozy. En public, point de "couille molle" ou de "je vais te tuer" entre eux, place aux sourires et à l'unité affichée en vue des régionales. C'est en revanche loin d'être le cas entre l'ex-chef de l'État et un autre candidat à la primaire de 2016 : François Fillon. Depuis la rentrée, l'ancien Premier ministre est en plein inventaire du quinquennat qu'il a passé aux côtés de Nicolas Sarkozy, avec qui il entretient des relations légèrement frisquettes (alerte euphémisme).

Illustration avec ces propos du député de Paris rapportés par France Info jeudi 15 octobre. D'après la radio publique, François Fillon dit ainsi, évoquant Nicolas Sarkozy :

 

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Il y a des gens à qui on peut faire confiance et d'autres pas.

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Message à l'électorat (de droite pour l'instant, mais national dans un second temps en cas de victoire de l'ancien président à la primaire) : on ne peut pas faire confiance à Nicolas Sarkozy, selon celui qui fut son "collaborateur" cinq ans durant. Voilà qui est engageant.

Cette attaque de François Fillon est basée sur la promesse faite par l'ancien chef de l'État, devant les militants de Sens commun, d'abroger la loi sur le mariage pour tous. Un revirement de sa part. Une abrogation à laquelle Fillon est opposé, comme il l'expliquait en novembre 2014 : "Ce n'est pas réaliste car on ne démariera pas des gens qui ont été mariés." Il déclarait cependant vouloir réécrire le texte, pour "régler définitivement cette question de PMA et GPA". "Il souhaite que la PMA soit 'réservée aux couples hétérosexuels dont l'infertilité est diagnostiquée' et entend abroger la circulaire Taubira, qui facilite la transcription en France de l'état civil des enfants conçus à l'étranger par GPA", rapportait alors le JDD.



[BONUS TRACK] "Allumeur" 

Autre propos démontrant l'aigreur de François Fillon à l'égard de Nicolas Sarkozy, rapporté cette fois-ci par les journalistes Renaud Dély et Henri Vernet dans leur livre Frères ennemis (Calmann-lévy), dont L'Obs publie des extraits ce jeudi. Visant l'ex-chef de l'État, il dit :

 

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Je me demande bien pourquoi on dit 'allumeuses' mais jamais 'allumeurs' ? Parce que des hommes qui promettent beaucoup mais qui ne concluent jamais, il y en a. J'en connais !

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