DIS-CRÉ-DI-TÉ – Qu’il n’y ait pas de méprise. Nadine Morano est toujours fan de Nicolas Sarkozy. Enfin presque. L’eurodéputée LR rappelle, ce dimanche 24 janvier sur France 3, qu’elle a de l’amitié et même "de l’affection" pour l’ancien chef de l’Etat. Pour autant, depuis leur querelle sur "la race blanche", Nadine Morano n’est plus tendre avec celui qui l’a fait entrer au gouvernement.
Interrogée sur La France pour la vie, le nouveau livre de Nicolas Sarkozy, Nadine Morano estime que l’ouvrage discrédite son retour et le "disqualifie" pour l’élection présidentielle de 2017. Celle qui espère également participer à la primaire de la droite et du centre lance ainsi :
"C’est bien de reconnaître ses erreurs. Mais est-ce que ça ne le disqualifie pas de facto ? A partir du moment où vous reconnaissez toutes ces erreurs, comment est-ce que demain on est sûr qu’il n’en fera pas d’autres ? Quand vous faites l’analyse de vos erreurs, c’est que vous en avez commises. Quand vous êtes à ce niveau de responsabilités, vous devez être préparé à incarner cette fonction présidentielle.
"
Et de poursuivre :
"Je crois qu’en reconnaissant ces erreurs-là, je ne sais pas si les Français vont lui dire "bon bah on va essayer à nouveau". Je ne suis pas sûre que ça marche comme cela parce que je ne sens pas sur le terrain l’envie d’un match retour entre François Hollande et Nicolas Sarkozy.
"
Ainsi sa dernière prise de position sur le mariage gay dans son livre - point final des multiples évolutions de Nicolas Sarkozy sur le sujet – est l’exemple, pour Nadine Morano, de comment cet ouvrage discrédite le patron de LR. Elle dit, pointant son "manque de constance" :
"Il avait lâché sur quelque chose qu’il ne pensait pas. Il a écrit ce qu’il pense vraiment. Ca apparait malheureusement comme un revirement. On a le droit de changer d’avis mais quand on manque de constance, c’est une question de crédibilité vis-à-vis des Français.
"
Dernier point, Nadine Morano n’est pas dupe. Pour elle, il ne fait aucun doute que Nicolas Sarkozy sera candidat à la primaire. "S’il est revenu, c’est pas pour ne pas être candidat à l’élection présidentielle", assure-t-elle avant de conclure :
"Il est candidat, ça ne fait aucun doute sinon il ne serait pas là.
"
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