Pour Pascal Durand, le Front de gauche "essaye de débaucher des personnalités" comme Eva Joly

Publié à 09h21, le 09 mai 2013 , Modifié à 10h48, le 09 mai 2013

Pour Pascal Durand, le Front de gauche "essaye de débaucher des personnalités" comme Eva Joly
Pascal Durand sur BFMTV le 9 mai 2013 (image BFMTV)

Depuis la participation d'Eva Joly à la manifestation "coup de balai" organisée par Jean-Luc Mélenchon le 5 mai, l'idée d'un rapprochement de l'ancienne candidate écologiste à la présidentielle avec le Front de gauche fait son chemin. Eric Coquerel, le secrétaire national du Parti de gauche, a ainsi déclaré qu'il ne serait pas contre une "alliance électorale".

Opportunisme du Front de gauche, a répondu, en substance, Pascal Durand ce 9 mai sur BFMTV. Invité à réagir sur ces appels du pied, le patron des Verts parle de "débauchage de personnalités" :

C’est logique, le Front de gauche est dans une stratégie d’isolement puisqu’ils ont choisi de ne pas participer à la majorité et de se mettre en opposition. Ils essaient maintenant de débaucher un certain nombre de personnalités.

Comme François de Rugy la veille, Pascal Durand a fustigé la présence de l'ancienne magistrate à la manif "coup de balai", estimant qu'elle n'avait pas respecté une décision "démocratique" interne au parti :

Non seulement on n'était pas d'accord [pour aller manifester, ndlr] mais j’ai réuni les instances de ce mouvement en amont, j’ai réuni le bureau exécutif. On n’est jamais trop démocrate !

Ce qui est dommage chez les Verts – c’est de moins en moins le cas hein - c’est que lorsqu’il y a des décisions collectives, un certain nombre de personnalités s’en affranchissent. Ca, c’est pas bien.

Et de faire un parallèle avec les propres exigences d'Eva Joly durant sa campagne : choisie démocratiquement par les militants, elle souhaitait que tout le monde la suive. Une logique qui vaut toujours aujourd'hui lorsque le parti arrête une position, selon Pascal Durand :

Eva Joly a beaucoup souffert durant la campagne  présidentielle et elle a été la première à le dire, du fait qu’un certain nombre de dirigeants de ce mouvement n’étaient pas derrière elle.

Elle a beaucoup critiqué cela en disant : "J’ai été choisie démocratiquement, il faut respecter le choix des militants, soyez derrière moi."

Le 8 mai, le coprésident du groupe écolo à l'Assemblée à quant à lui précisé que la position d'Eva Joly n'était pas celle d'Europe écologie-Les verts et qu'elle "s'éloignait des écologistes".

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