Aussi sûr que Laurent wauquiez est le prochain boss de la droite, Virginie Calmels est la future vice-présidente de Les Républicains. Mais si cette juppéiste d'origine a fait le choix de se ranger derrière le très droitier favori de l'élection interne à LR, elle explique de manière assez transparente qu'il ne s'agissait pas franchement d'un choix de cœur.
Dans une interview à Libération lundi 27 novembre, celle qui est toujours première adjointe du maire de Bordeaux présente son engagement auprès de Laurent Wauquiez comme contraint et forcé par l'absence d'alternative :
"Y'avait-il un grand débat d'idées avec des poids lourds qui s'affrontaient ? La réponse est non. Le défi, c'est d'être capable de reconstruire cette famille. Et ça passe par un poids lourd... Si Xavier Bertrand ou Valérie Pécresse y étaient allés, les choses auraient pu être différentes.
"
On comprend que l'ex-candidate aux régionales en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes aurait sans doute préféré faire campagne auprès des plus modérés Bertrand et Pécresse, qui ont fait le choix de se préserver pour 2022 et de ne pas se frotter à un Wauquiez quasi-imbattable dans le coeur des militants LR. Un choix par défaut donc, car le juppéiste Maël de Calan, candidat lui aussi à la présidence de LR, n'est pas un poids lourd et ne pouvait pas faire l'affaire dans son esprit.
"J'ai fait le constat des 33% d'électeurs qui ont voté Le Pen au second tour, de Macron qui prend un espace politique plutôt centre gauche et d'une nécessité absolue de reconstruire cette droite, dit encore Virginie Calmels dans Libé. La seule façon de faire était de ne pas la fractionner." C'est pourtant bien de profondes divisions qu'il est question aujourd'hui à droite, entre la ligne "identitaire" revendiquée par Laurent Wauquiez et la tendance modérée et humaniste qui se déchire entre Constructifs, le nouveau parti "Agir" et une frange plus que jamais minoritaire au sein de LR...
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