Retraites, accord sur l'emploi, pacte de compétitivité : pour l’aile gauche du PS, trop c’est trop

Publié à 06h46, le 04 mars 2013 , Modifié à 08h58, le 04 mars 2013

Retraites, accord sur l'emploi, pacte de compétitivité : pour l’aile gauche du PS, trop c’est trop
Emmanuel Maurel et Jérôme Guedj. (Maxppp)

LA GOUTTE QUI FAIT DEBORDER... - Ce n’est pas l’amour fou entre le gouvernement et sa majorité parlementaire. Confronté au casse-tête d’une nouvelle réforme des retraites, le gouvernement ainsi que François Hollande envisagent un allongement de la durée de cotisation.

Une nouvelle position qui se confronte aux réticences d’une partie des parlementaires socialistes et de l’aile gauche du PS.

Emmanuel Maurel, nouveau leader de cet aile gauche de la rue de Solférino s’agace, ce lundi 4 mars dans le Figaro.

Dans son viseur : de nombreuses réformes de François Hollande depuis le début du quinquennat qui ne passent pas.

Si au bout de six mois, après avoir approuvé le plan “Merkozy”, le pacte de compétitivité et l'accord emploi, on passe à l'augmentation de l'âge de départ à la retraite, c'est fini.

Tout comme les retraites, l’accord sur l’emploi négocié avec une partie des syndicats et soutenu dimanche 2 mars par une centaine de députés socialistes via une nouvelle tribune, ne plaît pas forcément à l’ensemble du groupe.

* Démocratie parlementaire > démocratie sociale

A propos de l’opposition entre nombres de députés socialistes et l’accord sur l’emploi, que les parlementaires doivent "retranscrire fidèlement" selon les voeux de l'executif, le député de l’Essonne Jérôme Guedj enrage dans les colonnes du Parisien (lien payant) :

Cela confirme le trouble qu’au groupe socialiste nous avons ressenti lorsque nous avons procédé aux auditions des signataires et des non-signataires de l’accord.

Le fait que deux des principales centrales syndicales, la CGT et FO, n’aient pas signé ne peut pas laisser indifférent.

Et de s’interroger sur la place des députés et des parlementaires dans le dispositif gouvernemental :

On nous dit : "il y a un accord et il faut le transposer fidèlement et ne pas toucher à l’équilibre."

Mais alors, à quoi sert d’élire des députés ?

Je suis opposé à ce que le travail parlementaire soit fermé pour cause de démocratie sociale. La démocratie sociale, c’est bien, mais cela ne peut pas se substituer à la démocratie parlementaire.

Parmi les seuls à s’élever publiquement contre cet accord sur l’emploi, Emmanuel Maurel et Jérôme Guedj seront rejoints par Marie-Noëlle Lienemann, mardi 5 mars, pour manifester contre cet accord et saluer "les syndicalistes dans le carré de tête", selon un indiscret de France Inter

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