REFORME DE LA REFORME. Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault souhaite revenir sur la réforme des retraites de François Fillon. Cela n'est plus un secret et Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale donne sur BFM TV son avis sur la question. Pour lui, le levier à privilégier est celui de l'allongement de la durée des cotisations.
Une chose est sûre, "il va falloir une réforme des retraites", avance le patron des députés PS. Avec un objectif :
"Je ne souhaite pas qu'il y ait des retraités de plus en plus pauvres, je ne souhaite pas qu'on touche aux montants des retraites.
"
Mais comment faire ? Il indique sa piste préférée :
"Je ne souhaite pas que l'on recule l'âge de départ à la retraite. Je crois qu'il faut regarder l'allongement de la durée de la cotisation. C'est la réflexion que je privilégie.
"
En 2010, le même Bruno Le Roux fustigeait la réforme des retraites de François Fillon et Eric Woerth et déclarait vouloir "revenir sur tout" :
Mi-décembre, Pierre Moscovici évoquait sur RTL une nouvelle réforme des retraites. Le ministre de l'Economie annonçait alors que, malgré la réforme de 2010, le déficit des régimes de retraite serait plus grand que prévu et qu'il faudra se repencher sur la question.
Fin janvier, Najat Vallaud-Belkacem dessinait ce que la réforme ... ne serait pas. "N’est à l’ordre du jour ni le fait de travailler plus longtemps, ni le fait de réduire les pensions, ni le fait d’augmenter les cotisations", assurait la porte-parole du gouvernement.
La réforme de l'ancien Premier ministre devait remettre à l'équilibre le système des retraites en 2020. Raté, selon le Conseil d'orientation des retraites (COR) qui a estimé que la réforme ne serait pas si efficace.
De son côté, la Cour des comptes a estimé que le rétablissement financier devait passer par une révision de l'ensemble des paramètres de la retraites : ouverture des droits, durées de cotisation, niveau de cotisation et d'indemnisation.
Pendant la campagne, François Hollande avait promis une réflexion sur le sujet. Et à l'époque, le candidat socialiste était favorable à une hausse des cotisations . Il annonçait "un relèvement" de 0,1 % par an des cotisations salariales et patronales pour financer ses mesures sur les retraites. Aujourd'hui, le gouvernement attend les conclusions d'une commission d'experts qui devrait donner des pistes au début du printemps.