Sarkozy ironise : "Je cumule les non-lieux mais personne ne m'a envoyé de lettre d'excuses"

Publié à 08h42, le 17 novembre 2016 , Modifié à 08h45, le 17 novembre 2016

Sarkozy ironise : "Je cumule les non-lieux mais personne ne m'a envoyé de lettre d'excuses"
Nicolas Sarkozy © KENZO TRIBOUILLARD / AFP

JE VOUS DEMANDE DE VOUS EXCUSER - "S'il n'a rien fait, on le relâche. Évidemment on lui présente nos excuses, bien sûr." La proposition est signée Nicolas Sarkozy et s'applique aux individus fichés S, dont il préconise la mise en détention préventive, sans passer par une procédure judiciaire, dans le cadre de la lutte anti-terroriste. Une petite phrase lâchée lors de son passage à L'Émission politique sur France 2, mi-septembre. L'ancien chef de l'État tient beaucoup à cette idée, d'autant qu'elle lui permet de faire une nouvelle blague sur ses propres "affaires" politico-judiciaires, lui qui revendique son droit à l'humour sur les "sujets graves".

Ainsi en a-t-il de nouveau parlé mercredi 16 novembre, lors d'un débat organisé par un institut de réflexion sur la justice, le Club des juristes. Revenant sur cette proposition, Nicolas Sarkozy a expliqué que si ces suspects internés devaient être lavés de tout soupçon, "on leur (enverrait) une belle lettre d'excuses". Et c'est là que vient la boutade sur son cas personnel, rapportée par l'AFP :

"

Je cumule les non-lieux mais personne ne m'a envoyé de lettre d'excuses.

"

Et de s'indigner, à nouveau, des "92 ou 93 heures" qu'il a passées en interrogatoires au total. Au passage, l'ex-Président répète ici l'une de ses intox favorites : celle selon laquelle il aurait "bénéficié de cinq non-lieux", quand en réalité le chiffre exact est deux (pour l'affaire Bettencourt et celle des pénalités liées au dépassement des frais de la campagne présidentielle de 2012).

Pour rappel, Nicolas Sarkozy est actuellement doublement mis en examen : pour "financement illégal de campagne électorale" dans le cadre de l'enquête sur l'affaire Bygmalion et pour "corruption active", "trafic d'influence actif" et "recel de violation du secret professionnel" dans celle dite "des écoutes". Son nom est par ailleurs évoqué dans un certain nombre d'autres dossiers



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