Ségolène Royal accuse Manuel Valls de "polluer" l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron

Publié à 08h23, le 10 mai 2017 , Modifié à 08h28, le 10 mai 2017

Ségolène Royal accuse Manuel Valls de "polluer" l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron
Ségolène Royal et Manuel Valls © PHILIPPE LOPEZ / AFP

POLLUEUR-PAYEUR - Manuel Valls a connu une journée bien pourrie, mardi 9 mai. Un peu plus de 24 heures après la victoire d'Emmanuel Macron à la présidentielle, l'ancien Premier ministre a affirmé qu'il "serait candidat de la majorité présidentielle" aux législatives, et non sous les couleurs de son parti, le PS. Mais s'il s'exprimait de manière catégorique sur ce sujet, il avait manifestement oublié de faire connaître ses intentions à "La République en marche", dont les différents cadres l'ont sévèrement renvoyé chez mémé, lui recommandant de déposer sa candidature sur le site internet du parti comme tout le monde. Humiliant. Et cette sortie lui a aussi valu les commentaires ulcérés d'une partie des ténors socialistes, certains lui reprochant de "s'essuyer les pieds" sur son parti

Mais n'attendez pas de Ségolène Royal, dont les relations avec Manuel Valls sont exécrables depuis longtemps, de verser une larme sur le sort de son ancien collègue et n+1 au gouvernement. Sur RTL ce mercredi, la ministre de l'Environnement le dégomme à son tour sans ménagement, lui reprochant très crûment de s'immiscer dans la mise en place du quinquennat Macron (qu'elle soutenait *secrètement* depuis le premier tour) et de nuire à l'image de la France. Tout simplement.

Lorsqu'on lui demande si "Manuel Valls a raison" de sortir ainsi du bois, elle répond ainsi :

"

Écoutez, ça, ça ne me concerne pas. Ce que je regrette, c'est que cette polémique surgisse dans une semaine cruciale pour les institutions. Et c'est trop tôt. Donc je pense qu'il aurait fallu attendre un peu avant de lancer ces polémiques. Aujourd'hui, nous en sommes dans la publication officielle des résultats de l'élection présidentielle. Dimanche, il y a la passation de pouvoir. Nous sommes donc regardés par le monde entier. Quand je regarde la une des journaux ce matin, il y a une forme de dégradation brutale du débat politique avec ces disputes sur les étiquettes. Et je pense que Manuel Valls aurait dû attendre un peu avant de polluer une semaine extrêmement importante, qui est regardée dans le monde entier et qui fait la fierté de la France.

"

~ Interlude calembour ~

On ne sait pas si cela est volontaire, mais on ne peut s'empêcher de voir ici un jeu de mot spécial écologie. "Polluer", ministère de l'Environnement, vous l'avez.

~ Fin de l'interlude calembour ~

La charge de Ségolène Royal est donc des plus violentes. Mais si Manuel Valls veut lui répondre, il pourra le faire tout aussi vertement en reprenant des éléments de langage en cours du côté... des macronistes eux-mêmes. "À En Marche ! on considère que Ségolène Royal a la même importance que monsieur et madame Duchmol qui venaient de Forcalquier", avait défouraillé Christophe Castaner au lendemain d'un grand meeting d'entre-deux-tours de son champion Emmanuel Macron, où la numéro 3 du gouvernement s'était invitée au premier rang sans prévenir personne.

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