BATAILLE DE L’UMP– Dans la course à la présidence de l’UMP, il y a ceux qui respectent les règles, et les autres. Bruno Le Maire a tenu à souligner ce lundi 27 août, sur BFMT TV, qu'il faisait partie de la première catégorie.
Il a expliqué recueillir les 8.000 parrainages nécessaires pour se lancer, "sans avoir accès au fichier [des adhérents de l’UMP, ndlr]". Une façon de se démarquer des deux poids lourds déclarés.
Vendredi 24 août, Le Lab révélait que les soutiens des deux principaux prétendants à la direction de l’UMP - ceux de François Fillon et Jean-François Copé - multipliaient les envois de mails appelant à soutenir leurs favoris respectifs, sur les bases de données des adhérents UMP. En violation complète des règles électorales du parti.
Wauquiez répète son appel au départ de Copé, et propose MAM pour l'intérim
Ce lundi 27 août, Laurent Wauquiez, la garde rapprochée de François Fillon, a répété son appel au départ de la direction de l'UMP de Jean-François Copé, le temps de la campagne.
Et proposé sur France Info Michelle Alliot-Marie pour assurer l'intérim, une "personnalité incontestable" qui serait "parfaite".
Il a justifié ainsi son appel :
C'est pas possible de s'occuper de la neutralité de l'élection et d'être soi-même candidat.
Vendredi 24 août, dans son article consacré à l'utilisation des bases de données des adhérents UMP par le parti, Le Lab a pris contact avec Philippe Goujon qui avait estimé que le bureau politique de l'UMP était en train de devenir "une association des amis de Copé".
Le patron de la fédé UMP de Paris remet en question l'indépendance de l'organe de contrôle mis en place à l'intérieur du parti, la "Cocoe" :
C'est un organe totalement contrôlé par Copé, qui y a casé tout le service contentieux de l'UMP, qui lui est évidemment acquis.
A réécouter ici :
Bruno Le Maire récolte des parrainages "sans avoir accès au fichier"
Moi, je fais campagne légalement. C'est en substance le message qu'a fait passer Bruno Le Maire, candidat officiel dans la course à la présidence de l'UMP.
Interrogé sur BFMTV, ce lundi 27 août, sur le nombre de parrainages qu'il avait déjà recueilli, il a avancé un chiffre de 1.250 (sur les 8.000 nécessaires) et détaillé le déroulement de la procédure de récolte :
On a environ 150 parrainages qui arrivent aujourd’hui, chaque jour, à ma permanence.
Si je veux atteindre les 8.000 soyons clair : il faudrait que j’en ai 300 par jour.
S'il a reconnu, quelques secondes plus tard, confiant, "qu'il aurait les parrainages nécessaires", il a tenu à souligner une chose :
Je le fais [récolter les parrainages, ndlr] sans avoir accès au fichier [des adhérents de l'UMP, nldr].
Sans savoir à qui même il faut que je m’adresse.
Vendredi 24 août, Le Lab révélait que les camps de François Fillon et de Jean-François Copéne respectaient pas l'interdiction d'utilisation des données des adhérents de l'UMP. Et multiplient les appels, par mail, à soutenir leur favori.
Qualifiant la procédure des parrainages "d'ubuesque" - à l'UMP, les critiques des candidats sont nombreuses - Bruno Le Maire a ensuite détaillé sa solution :
Soit on donne accès à tous les candidats officiellement déclaré au fichier de l’UMP, pour que chaque candidat officiellement déclaré puisse s’adresser directement aux militants.
Soit on estime que ça pose problème de donner accès au fichier et, dans ce cas là, je demande à l’UMP d’adresser une lettre une lettre au 280.000 militantsà jour de cotisation au 30 juin.
Bruno Le Maire a même des suggestions à faire sur le contenu de la missive :
"Il y a une élection du prochain président de l’UMP. Vous pouvez parrainer les candidats jusqu’au 18 septembre, c’est la date limite [...]
Voici la liste des candidats. Vous n’avez qu’a nous retourner votre parrainage en cochant la case du candidat de votre choix".
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