Traité européen : l'aile gauche du PS persiste

Publié à 07h30, le 17 septembre 2012 , Modifié à 07h38, le 17 septembre 2012

Traité européen : l'aile gauche du PS persiste
Barbara Romagnan, à La Rochelle, en août 2012. (Maxppp)

"Mon rejet de ce traité [budgétaire européen, ndlr], c'est d'abord un refus d'un texte qui comporte de nouvelles atteintes aux espaces de délibérations et de choix des représentants élus." Dans les pages Rebonds de Libération du 17 septembre 2012, Barbara Romagnan, députée socialiste du Doubs explique pourquoi elle ne votera pas le traité européen. 

Et ce, malgré le recadrage de Jean-Marc Ayrault aux parlementaires opposés, ainsi que la déclaration de Bruno Le Roux, qui affirmait que les députés PS n'auraient pas de liberté de vote, en particulier sur les questions européennes.

Barbara Romagnan, députée de l'aile gauche du PS, se justifie ainsi : "Il n'y a rien de plaisant à se retrouver minoritaire dans le vote d'un texte présenté par sa majorité au risque de sembler vouloir s'en démarquer. C'est un choix de conviction motivé par un engagement entier au faveur de la mise en oeuvre du projet socialiste." 

Dans les pages du quotidien, elle explique que : "Au-delà [du traité, ndlr], c'est la sacralisation d'une politique économique dont l'échec est aujourd'hui manifeste que je refuse de valider. 

"Il me semble inadapté de conduire une politique d'austérité en période de récession."

 [...] Ce n'est pas la réduction des déficits que je conteste en ne votant pas le TSCG, mais l'idée que les ressources destinées à l'investissement doivent en faire les frais."

D'après elle, "Il faut essayer de voir plus loin. Nous pouvons nous appuyer sur la récente décision de la BCE pour un offrir une perspective de progrès à l'Europe, réformer les institutions de l'UE et nous mobiliser pour soutenir François Hollande dans cette voie." 

Enfin, Barbara Romagnan explique que, par son vote, ce qu'elle souhaite exprimer "c'est une volonté de dépasser le TSCG et de s'engager dans l'élaboration d'un nouveau traité de coordination des politiques de l'Union européenne qui impulsera une nouvelle stratégie économique incluant des politiques monétaires, budgétaires, fiscales, environnementales et sociales en associant les citoyens." 

Dimanche 16 septembre, Le Lab expliquait, d'après les propos de Pascal Cherki tenus au Journal du dimanche, que l’aile gauche aurait passé un accord avec Hollande pour pouvoir voter contre le traité européen en échange d’un ralliement à la motion majoritaire au Congrès.

Du rab sur le Lab

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