WANTED– Out la confidentialité. Que ce soit par voie de presse ou sur les réseaux sociaux, ce qui se dit lors des réunions politiques n’a plus rien de secret.
Les deux derniers rassemblements à l’UMP et au PS sont particulièrement probants. Le 20 juin, les empoignades du bureau politique de l’UMP ont rempli les colonnes des journaux dès le lendemain matin à coup de "confidences" de participants.
Ce 21 juin, le vote entre quatre murs des députés socialistes pour choisir leur candidat à la présidence de l’Assemblée s’est raconté en direct live sur twitter, grâce aux députés eux-mêmes.
Tweets et confidences
Le groupe socialiste à l’Assemblée a élu ce 21 juin son candidat pour le perchoir dans la confidentialité de l’hôtel de Lassay… ou presque. Dès le début du rassemblement, certains députés ont publié des photos sur twitter et commenté en direct les discours des quatre candidats, puis les résultats.
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La veille, c'est le bureau politique de l'UMP qui a fait l'objet de toutes les fuites, par un biais plus traditionnel. Les confidences des participants ont rempli les colonnes des journaux le 21 juin au matin avec force de détails.
On apprend ainsi que Nadine Morano a déversé sa hargne contre François Fillon. Ce dernier l'avait "lâchée " durant la campagne suite à sa conversation téléphonique avec un faux Louis Aliot, canular orchestré par l'humoriste et militant socialiste Gérald Dahan. Son ancienne ministre l'a donc attaqué publiquement. Le Parisien rapporte ces témoignages de "participants":
Elle a craqué, elle a fait du Morano en disant les choses en face et devant tout le monde. (...) Elle était déchaînée, c'était ultraviolent.
En référence au parachutage de François Fillon dans une circonscription très favorable, Nadine Morano lui aurait jeté:
C'est facile de faire le beau quand on traverse une prairie alors que d'autres sont dans un champ de mines! (...)
Je le dis en présence de François Fillon parce que moi, je ne tire jamais de balle dans la nuque.
En naviguant d'un quotidien à l'autre, l'image de la "prairie" devient un "champ de pâquerette". On apprend aussi qu'un François Fillon "blème au premier rang" a mis une demi heure à répliquer, pour que "la salle se calme". Durant la charge de son ancienne ministre, il serait resté "de dos", "sans jamais la regarder".