I-CO-NO-CLASTE - Franck Margain cultive sa différence. Et ne ménage pas ses adversaires. Le candidat chrétien-démocrate à la primaire organisée par l'UMP à Paris juge, dans une interview à 20 Minutes Paris, être le candidat "de valeurs aujourd'hui subversives": celles du catholicisme. Mais Franck Margain n'applique pas la doctrine "Aimez-vous les uns les autres"à ses adversaires à la primaire.
La preuve :
Nathalie Kosciusko-Morizet est selon lui "une bobo de droite qui n'a jamais vécu à l'étranger". "Bobo": un qualificatif qui fait sortir de ses gonds l'ancienne maire de Longjumeau. Lorsqu'elle ne leur fait pas d'appel du pied. "Qui n'a jamais vécu à l'étranger": un angle d'attaque jusque là inédit...
Pierre-Yves Bournazel, lui, se voit gratifié d'un commentaire lapidaire: "très à droite", selon Franck Margain. Alors que cet habitant du XVIIIe arrondissement fait souvent valoir son assise populaire et se compare parfois à Bertrand Delanoë.
Ses autres concurrents à la primaire ne trouvent pas grâce aux yeux de Franck Margain. Entre Jean-François Legaret, "resté 25 ans dans le 1er arrondissement" de Paris, et Chenva Tieu "qui n'a pas de mandat d'élu", alors que lui est conseiller régional d'Ile-de-France.
Celui qui compare le livre d'Anne Hidalgo à Mein Kampf fait valoir qu'il a travaillé à l'étranger, à Londres notamment. "Catho clair dans mes bottes", résume-t-il. Etiquetté "manif pour tous", dont il connaît bien les dirigeantes Frigide Barjot et Béatrice Bourges. Et Franck Margain de la jouer "c'est pas ma faute à moi" lorsqu'il est interrogé sur les débordements :
Je soupçonne que des groupuscules ont pu être envoyés par des pouvoirs d’extrême gauche pour nous donner une très mauvaise presse.
Ni Frigide Barjot, ni Christine Boutin n'avaient émis cette hypothèse. Puisqu'on vous dit qu'il est iconoclaste...