Un député PS raille les députés UMP qui veulent interdire Twitter à l’Assemblée

Publié à 13h42, le 20 février 2013 , Modifié à 13h42, le 20 février 2013

Un député PS raille les députés UMP qui veulent interdire Twitter à l’Assemblée
Bruno Le Roux brandit l'impression d'un tweet de Marc Le Fur à l'Assemblée mardi 5 février. (MaxPPP)

ASSEMBLEE 2.0 - Twitter continue de faire des remous à l’Assemblée. Après les incidents de séances provoqués par le réseau social durant les débats sur le mariage homosexuel, le député PS Laurent Grandguillaume a créé un compte Twitter parodique afin de railler la proposition de deux députés UMP d’interdire le réseau de microblogging dans l’hémicycle.

 

  1. "Twitter apporte de la transparence au fonctionnement de l’Assemblée"

    Claude Bartolone, qui considère qu’interdire Twitter serait comme interdire l’imprimerie , l’avait promis. Durant les débats sur le mariage homosexuel qui ont vu Twitter s’immiscer dans les débats, le président de l’Assemblée nationale avait annoncé qu’un groupe de travail "sur la réforme des institutions, l’organisation et le fonctionnement de l’Assemblée nationale" serait mis en place. Avec la charge de réfléchir notamment à l’utilisation des réseaux sociaux en séance. Ce groupe de travail a tenu sa première réunion ce mercredi 20 février.

    Parallèlement, en réponse à Guillaume Larrivé et Gérald Darmanin, deux jeunes députés UMP qui ont diffusé, le 6 février, une "proposition de résolution modifiant le règlement de l'Assemblée nationale engageant les députés à ne pas faire l'usage des réseaux sociaux durant la tenue des séances et des commissions" , Laurent Grandguillaume a créé un faux compte Twitter pour leur porter la contradiction. 

    Notamment relayé par un confidentiel du Figaro, ce compte Twitter, baptisé @samizdatAN en référence aux publications clandestines d'écrits dissidents dans les anciens régimes communistes, est l’œuvre du député socialiste Laurent Grandguillaume.

    Contacté par le Lab, le député de Côte-d’Or explique sa démarche comme une manière de répondre "avec humour à une initiative inutile de quelques députés UMP". Une initiative qui l’a "étonné" et qui montre que "ce n’est pas une question de génération" :

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    Ce compte fait référence à l’URSS car leur proposition rappelle les régimes autoritaires et vise à limiter la liberté d’expression sur les réseaux sociaux.

    Ils veulent interdire Twitter, ce qui est anachronique et à contre-courant de la société.

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    Et d’ajouter, en s’interrogeant :

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    En quoi peuvent-ils m’interdire de Twitter et d’utiliser cette liberté d’expression ?

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    Pour ce néo-député socialiste, Twitter n’est "pas un gadget", mais "un outil de travail" qui répond à une évolution de la société et de la transmission de l’information. Ainsi développe-t-il tout un plaidoyer en faveur de "cet outil", même s’il concède que "tout outil peut avoir des dérives" :

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    La société a évolué, la circulation de l’information est devenue horizontale. On ne peut pas l’empêcher. 

    C’est intéressant pour les citoyens, cela apporte de la transparence au fonctionnement de l’Assemblée nationale et permet aux citoyens d’interpeller leurs députés.

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