Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale, n'interdira pas aux députés de tweeter. Il l'avait déjà dit et s'en explique ce dimanche dans le Parisien . Pour lui, cela reviendrait au même que d'interdire l'imprimerie :
"- Des centaines de tweets ont ponctué les débats. Faut-il les interdire ?
- Non. Seulement fixer la règle du jeu pour éviter les mots qui blessent. Interdire les tweets serait aussi idiot que de combattre l’invention de l’imprimerie par peur des livres diffamatoires.
"
Pendant les débats sur le mariage homo, le réseau social a agité l'hémicycle. Les députés ont fait de nombreuses fois référence à des tweets, allant jusqu'à demander des suspensions de séance pour ce qu'ils considéraient commes des débordements langagiers sur Twitter.
Claude Bartolone avait lui assuré qu'il ne tweet-briderait pas les parlementaires . :
"Pas d’interdiction du wifi parce qu’aujourd’hui les méthodes de communication électronique font partie de la vie, mais une règle du jeu. Je veux qu’il y ait une règle du jeu.
"
Il y aura toutefois bien une réflexion autour de l’utilisation des réseaux sociaux à l’Assemblée dans le cadre d’un groupe de travail, plus global sur le fonctionnement du Palais Bourbon.
Le député UMP Gérard Darmanin avait lui envoyé une proposition de modification du règlement de l'Assemblée nationale . Son objectif ? Interdire aux députés de tweeter pendant les séances dans l'hémicycle.
Le gouvernement semble lui plutôt favorable à l'activité numérique des parlementaires. Najat Vallaud-Belkacem comme Michèle Delaunay se sont affichées favorables aux tweets en séance. Toutes deux expliquent que cela porte le débat au delà des murs du Palais-Bourbon et a un effet globalement positif.