Un maire socialiste d'Alsace renonce à sa Légion d'honneur

Publié à 17h30, le 05 janvier 2014 , Modifié à 17h34, le 05 janvier 2014

Un maire socialiste d'Alsace renonce à sa Légion d'honneur
(Capture Facebook)

C'EST NON - Jo Spiegel, maire socialiste de Kingersheim en Alsace, a renoncé à sa médaille de chevalier de la Légion d'honneur qui lui avait été décernée le 1er janvier. L'élu PS l'explique dans un communiqué publié sur Facebook

"Ma nomination ne me laisse ni insensible ni indifférent", écrit-il, mais "la critique sans concession d’une démocratie en panne et d’un système à bout de souffle" font qu'il ne peut accepter cette distinction. 

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Alors que le fossé ne cesse de se creuser entre les représentants et les représentés, entre le haut et le bas, entre ceux qui sont promus et ceux qui ne le sont pas, tout ce qui « fait distinction » alimente le discrédit et renforce la crise de la « démocratie-régime ».

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Pour lui, un élu ne peut être distingué car "son rôle", c'est "de donner sens et vie à l’égalité démocratique". Il reconnait cependant que cette récompense représente un "encouragement inestimable" dans son engagement et qu'il a décidé d'y renoncer, sans vouloir "blesser personne".

A 62 ans, Jo Spiegel est conseiller général du Haut-Rhin depuis 1988 et maire de Kingersheim, commune de la banlieue de Mulhouse, depuis 1989. Il avait été fait chevalier de la Légion d'honneur dans le domaine de la décentralisation, dans la liste de Marylise Lebranchu, lors de la promotion du 1er janvier de l'Ordre national de la Légion d'honneur, laquelle a récompensé au total 657 personnes.

Avant lui, d'autres ont déjà refusé cette distinction. Sous le mandat de François Hollande, la chercheuse Annie Thébaud-Mony, en juillet 2012 , et l'auteur Jacques Tardi, en janvier 2013 , se sont fait remarquer pour leurs refus. 

Du rab sur le Lab

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