"Insupportables." C'est ainsi que Manuel Valls qualifie les critiques contre lui de Cécile Duflot, au sujet des Roms. Invité de BFM TV, le ministre de l'Intérieur s'est de nouveau opposé à Cécile Duflot qui l'avait accusé de mettre en cause le pacte républicain au sujet des Roms.
J'ai entendu des propos insupportables, que je mettais en cause le pacte républicain, ....
Je ne vais pas polémiquer avec des membres du gouvernement. (...) J'ai entendu que j'étais sur les thèses de Le Pen, des comparaisons avec ce qu'il s'est passé pendant la Seconde guerre mondiale. Le débat politique français doit retrouver la raison. On ne peut pas débattre de ces questions là avec des anathèmes.
Vendredi déjà, le ministre avait pourtant répondu à sa collègue en assurant qu'il ne se laisserait "dévier par aucune querelle", en marge de l'inauguration des journées Protestants en fête à l'Hôtel de Ville de Paris.
Les divergences au gouvernement sur ce sujet durent depuis que Manuel Valls a estimé que les Roms avait majoritairement "vocation à retourner dans leur pays" et ne souhaitaient pas s'intégrer.
Cécile Duflot s'est opposé à lui, mais également Pascal Canfin, qui parle de "désaccords profonds", et Benoit Hamon qui a montré implicitement sa désapprobation aux universités d'été de son mouvement Un monde d'avance.
Mais Manuel Valls a pu bénéficier, en off, du soutien précieux du président de la République. "La question qu’on doit se poser c’est de savoir si la France a vocation à accueillir tous les plus vulnérables", a expliqué le chef de l'Etat.