Comparée à la "poupée qui dit non" par un député UDI, Marisol Touraine lui répond qu'il "n'ira pas au paradis"

Publié à 13h54, le 11 octobre 2013 , Modifié à 14h11, le 11 octobre 2013

Comparée à la "poupée qui dit non" par un député UDI, Marisol Touraine lui répond qu'il "n'ira pas au paradis"
Marisol Touraine. (Capture d'écran)

TRIBUTE TO POLNAREFF – Elle l’a mouché en convoquant à son tour Michel Polnareff. Accusée par un député UDI, Philippe Vigier, d’être "une poupée qui dit non", Marisol Touraine a usé d’un bon mot pour clouer le bec de son interlocuteur, filant jusqu’au bout une métaphore musicale initiée par l’élu de l’opposition.

S’adressant à Philippe Vigier, la ministre des Affaires sociales a ainsi asséné, concluant un échange insolite, jeudi 10 octobre, tout en remettant une touche musicale, mais offensive, aux échanges :

Polnareff, c'est très joli, monsieur le député, mais il faut faire attention aux références que l'on choisit. En tout cas, on n'ira pas tous au paradis, peut-être pas vous monsieur le député.

 

Car parfois les discussions en séance dans l’Hémicycle réservent des surprises. Ce 10 octobre, deux chansons de Michel Polnareff ont ainsi fait irruption dans le débat sur la réforme des retraites, l’opposition, via le député UDI Philippe Vigier, accusant la majorité d'être "une poupée qui dit non non non".

C’est en défendait un amendement visant à concentrer les allègements généraux de charges sur les bas salaires que l’élu UDI s'en est pris au rapporteur, Michel Issindou, qui répondait inexorablement par des avis défavorables aux propositions de l'opposition, tout comme la ministre Marisol Touraine.

Si c'était une mauvaise chanson, je vous dirais "vous êtes une poupée qui dit non". Vous ne pouvez pas toujours dire ‘non non et on verra la semaine prochaine’.

(Michel Issundou, rapporteur socialiste du texte sur les retraites.)

Quelques secondes plus tard, invité à prendre la parole, le rapporteur socialiste du texte rebondit sur cette accusation et file la métaphore :

Je continuerai à être la poupée qui dit non (...) Ne me demandez pas de changer le mode de financement de ce projet.

Le 9 octobre, le gouvernement avait du faire face à une première péripétie dans le processus législatif de sa réforme des retraites. Un acte manqué ? Toujours est-il que huit députés socialistes ont voté "par erreur" un amendement supprimant un article polémique du projet de loi sur la réforme des retraites : le report de six mois de la revalorisation des retraites. Résultat, cet article 4 a bel et bien été supprimé, par 44 voix contre 39. 

Le gouvernement avait alors fait immédiatement savoir que ce point serait repris plus tard dans la semaine par un amendement ou une deuxième délibération.

Du rab sur le Lab

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