SKETCH - Jean-Louis Borloo s'est lancé mardi à l'Assemblée dans une parodie de François Hollande imaginé en pleines négociation face aux dirigeants européens lors du sommet européen de juin.
Le président de l'UDI (Union des démocrates et indépendants) intervenait après le plaidoyer de Jean-Marc Ayrault pour le traité budgétaire européen.
"Chef, chef, ça a déjà été dit par Sarkozy et Merkel!"
Sur dailymotion.com
Mardi 2 octobre à l'Assemblée Nationale. Jean-Louis Borloo, chef de l'UDI, groupe parlementaire de centre-droit, est le dernier à prendre la parole à la tribune en tant que représentant de groupe parlementaire après les écologistes, les socialistes et l'UMP.
Celui que certains voient bien se présenter à la mairie de Paris se lance alors face au premier ministre dans une imitation du dialogue imaginaire entre François Hollande et les dirigeants européens.
Objectif de l'ancien ministre : dénoncer une "ruse plutôt que d'affronter la réalité".
Ah ce conseil européen des 28 et 29 juin !
Bonjour, je me présente, je suis le président nouvellement élu. Avec mon ministre des Affaires européennes, on vient pour renégocier le traité.
Médusés les européens, médusés ! Ils sont déjà dans la ratification de ce traité. "Monsieur le président, c'est très très bien mais pas vraiment possible"
"Mais il faut qu'on renégocie, une petite virgule, juste quelque chose, un point-virgule. J'en ai besoin. J'ai promis que je renégocierai."
"Monsieur le président, ce n'est pas possible."
Alors il a fallu trouver quelque chose.
"Alors est-ce qu'on pourrait pas imaginer, je ne sais pas... Que j'ai apporté la taxe sur les transactions financières. "
"Chef, chef, ça a déjà été dit par Sarkozy et Merkel ! Puis le parlemant l'a déjà voté."
"Ah bon ? L'Union Bancaire ?"
"Ah bein non. Michel Barnier travaille dessus depuis un moment. "
"Il n'y a pas 60 milliards qui traînent de fonds structurel de développement ? On pourrait peut-être les repeindre."
"Il n'y aurait pas quelques milliards qui traînent de la Banque européenne d'investissement ? Là c'est formidable, elle demande 10 milliards d'euros pour faire son travail... On n'a qu'à dire qu'avec ça, on fera 50 milliards de prêts."
Un passage à voir en intégralité dans la vidéo ci-dessous, isolée par Le Lab :
Réactions mitigées dans l'hémicycle. Jean-Marc Ayrault semble moins apprécier le sketch que l'ancien président de l'Assemblée, le député UMP Bernard Accoyer, hilare.
Nous voterons ce traité, mais regrettons que vous n'ayez pas choisi le moment de ce discours que vous avez voulu, qui n'était pas indispensable, qui ne fait pas l'objet d'un vote, que vous n'ayez pas choisi ce moment pour dire la vérité
a conclu l'ancien ministre.