LA GLOIRE - Certains politiques ont beau être des responsables de premier plan, ils n'en restent pas moins de relatifs inconnus aux yeux du public. C'est le cas, par exemple, des ministres Patrick Kanner et Marylise Lebranchu, mais aussi de Wallerand de Saint Just, trésorier du Front national et tête de liste aux régionales en Île-de-France. Sauf que lui est confronté à une situation qui, il l'espère et même le pense, va arranger tout ça : une mise en examen.
Cette dernière (pour recel d’abus de biens sociaux) a été prononcée à son encontre fin septembre, dans le cadre de l’enquête sur le financement du FN. Bien loin d'être ennuyé par cette décision de justice qu'il qualifie de "politique", Wallerand de Saint Just explique très sérieusement au Monde, samedi 10 octobre :
"Il paraît que je ne suis pas très connu, ça augmente mon taux de notoriété.
"
Et le trésorier du parti d'extrême droite de disserter sur son déficit de notoriété, justement, dû selon lui à une forme de censure de la part des médias :
"Dans la rue, les gens me regardent en se disant : 'Je l’ai déjà vu quelque part mais je ne sais pas où'. Je souffre d’un déficit médiatique considérable, je ne suis jamais invité à la télé. Un trésorier, c’est chiant, sauf quand il est mis en examen.
"
Il en serait donc presque à se réjouir de ce petit rien du tout sur le plan judiciaire. Ce qui ne manque pas d'étonner jusqu'à ceux qui le connaissent bien. L'une de ces personnes, anonyme, confie en effet au Monde : "Il a des réactions parfois surprenantes…"
Réagissant à cette mise en examen, le 22 septembre, Florian Philippot avait lui aussi dénoncé une "instrumentalisation politique" de la justice par le gouvernement, à l'approche des régionales et de la présidentielle. Et pour le numéro 2 du FN, l'affaire illustre également une "dérive inacceptable" : "Les dictatures font maintenant la loi en France".
[EDIT 11 octobre, 08h33] Un déficit médiatique qui se confirme à la lecture de l'article du Figaro du 10 octobre intitulé : "À Montmartre, la déambulation de Wallerand de Saint Just passe inaperçue". Une ballade pendant la fête des vendanges presque incognito qui fait dire au candidat frontiste :
"Il faut 20 ans en Île-de-France pour être connu, même Anne Hidalgo peut facilement passer inaperçue dans la rue.
"
Encore quelques années de campagne en prévision donc.
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