Ce n’est pas anodin de voir un ancien Premier ministre de droite aller à l’encontre d’une consigne officielle de son propre parti. Ainsi, Alain Juppé a choisi de soutenir ce mardi 6 juin Aurore Bergé, candidate LREM aux législatives dans la 10e circonscription des Yvelines, face à Jean-Frédéric Poisson, candidat PCD soutenu par Les Républicains.
C’est la jeune candidate du parti d’Emmanuel Macron , et ancienne collaboratrice d'Alain Juppé (elle avait notamment activement participé à sa campagne numérique pendant la primaire), qui a elle-même officialisé ce soutien, ce mardi sur son compte Twitter.
Très fière et émue du soutien que m'apporte aujourd'hui Alain Juppé dans ma campagne legislative.
— Aurore Bergé (@auroreberge) June 6, 2017
Merci à lui ! #circo7810pic.twitter.com/0ys9pZoJt9
"Nous partageons les mêmes valeurs, amour de la liberté, attention des plus fragiles, adaptation de notre économie à la révolution numérique, engagement dans la transition écologique, amour de la France et attachement à l'Union européenne", explique le maire de Bordeaux dans ce texte avant d’appeler à voter pour Aurore Bergé.
L'ancien candidat à la primaire de la droite avait cependant affirmé, juste après la nomination d'un de ses proches, Édouard Philippe au poste de Premier ministre d'Emmanuel Macron, qu'il soutiendrait les candidats de droite aux élections législatives. Ce qu’il a d’ailleurs fait dans les 12 circonscriptions de Gironde.
Vérité en-deçà de la Gironde, erreur au-delà pic.twitter.com/vQaqR2hk8M
— Matthieu Deprieck (@mdeprieck) June 6, 2017
Si Alain Juppé respecte les consignes de LR sur ses terres, il n’est visiblement pas aussi soucieux des règles dans toute les circonscriptions de France.
Ce soutien a déjà fait réagir le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan. "Avec le soutien d’Alain Juppé à Aurore Bergé, les LR ne font même plus semblant d’être dans l’opposition", s’insurge-t-il mardi sur son compte Twitter.
Avec le soutien d'Alain #Juppé à Aurore Bergé, les LR ne font même plus semblant d'être dans l'opposition. La messe est dite.
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) 6 juin 2017