Christian Jacob, la marionnette de Jean-François Copé. Invité de France Inter ce 24 juin, Eric Ciotti, qui charge Jean-François Copé depuis le début de l'affaire Bygmalion, a pris la défense de Christian Jacob pour mieux accuser l'ancien président de l'UMP. Le premier est mis en cause pour un prêt de 3 millions d'euros accordé en 2012 par le groupe UMP de l'Assemblée au parti, sans que les députés n'aient été mis au courant.
Eric Ciotti, soutien de François Fillon, estime que Christian Jacob "a été un peu victime d'un système" :
Il a été l’instrument un peu au départ de Jean François Copé.
Et puisque l'on parle d'argent, Eric Ciotti revient sur les contrats existants entre le groupe UMP et la société Bygmalion, soulignant qu'ils ont commencé avant l'arrivée de Christian Jacob à la tête du groupe en 2010, soit lorsque Jean-François Copé en était le président. Toujours tout en sous-entendus, il rappelle également que Jérôme Lavrilleux, ancien directeur de cabinet de Jean-François Copé, était de toutes les réunions :
Il y avait même un collaborateur qui s’appelle Jérome Lavrilleux qui était à la fois au groupe et au parti pendant longtemps. Il siégeait aux réunions de groupe. Les contrats Bygmalion qui ont été passés par le groupe précédaient l’élection de Christian Jacob.
Eric Ciotti poursuit en faisant l'éloge de Christian Jacob, même s'il n'a "pas voté pour lui" lors de l'élection à la présidence du groupe :
C’est un très proche de Jean-François Copé, j’ai l’impression qu’il s’en est émancipé. Depuis plusieurs mois on le sent, au début on sentait la tutelle pesante.
Christian Jacob doit s'expliquer ce 24 juin en réunion de groupe sur le prêt de 3 millions d'euros accordé par le groupe UMP au parti en 2012, sans en avertir les membres du groupe. Un prêt qui n'a "rien de choquant" selon le nouveau trésorier de l'UMP, Jacques Laisné qui souligne que la démarche est "totalement régulière" et comporte "une convention de prêt avec un taux d'intérêt".
Neuf députés UMP ne sont pas de cet avis. Ils se réunissent ce 24 juin avant la réunion de groupe à l'Assemblée afin d'exiger la comptabilité du groupe.