BACK IN BUSINESS - 2015 sera une année compliquée électoralement pour le PS. Solférino ne prévoit d'ailleurs pas d'embellie sur ce point avant 2017. Mais François Hollande, lui, n'oublie pas les régionales et départementales de l'année à venir. Et pour s'assurer que sa majorité n'ira pas vaincue d'avance, il se fait fort d'aller la convaincre lui-même de croire en ses chances.
Députés "légitimistes", sénateurs de gauche... François Hollande rencontre tout le monde ces derniers temps (même des Français en tête-à-tête dans son bureau à l'Élysée). Et le message est clair : MO-TI-VÉS. Dans le salon Boffrand du Sénat, où il est arrivé par surprise mercredi soir pour participer au pot de fin de session parlementaire, le président a donc tenu à remobiliser les éventuels défaitistes. Voici ce qu'il leur a dit, selon Le Figaro de ce vendredi 19 décembre :
J'ai une certaine expérience des élections. On ne gagne jamais en disant à l'avance qu'on va perdre. Il faut se battre.
[...] Il faut repartir à la conquête. Commençons par ceux qui sont les plus proches et non par ceux qui sont les plus éloignés. On peut le tenter, mais ça n'a jamais marché.
Comprendre : se concentrer d'abord sur l'union de la gauche et non lorgner vers le centre, comme le fait un certain Manuel Valls. Et la parole présidentielle a imprimé. Le sénateur PS Luc Carvounas, également cité par Le Figaro, est plus qu'enthousiaste :
On se disait tous qu'il devrait refaire des meetings. Ça a redonné la pêche à tout le monde !
Une visite présidentielle, et voilà tout le monde ragaillardi ? "Il est en campagne", semble en tous cas se féliciter le député socialiste Sébastien Denaja, toujours selon Le Figaro. Qui livre également cette confidence d'un conseiller de Matignon :
Le président est à l'offensive politique tous azimuts.
Un sénateur présent mercredi soir s'en réjouissait, jeudi au micro d'Europe 1 :
C'était une bonne séance de mobilisation des commerciaux socialistes.
De manière générale, ceux qui ont pu le côtoyer récemment décrivent un François Hollande "ragaillardi", "combatif"... "On retrouve le Hollande qu'on connaissait et qu'on avait perdu", glisse un ancien ministre dans les colonnes du Figaro. Conclusion d'un "proche" du chef de l'État :
Septembre a été tellement abominable qu'il se sent libéré.
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