NANANÈRE - Avant, il y avait des couacs. Mais ça c'était avant. C'est en tout cas ce que laisse entendre Manuel Valls ce 25 juillet dans des confidences rapportées par Le Figaro et tenues dans l'avion qui l'emmenait à Madrid le 23 juillet.
Interrogé sur ses quatre premiers mois à Matignon et son rapport à "un gouvernement qui multipliait les couacs sous Jean-Marc Ayrault", l'actuel Premier ministre souligne dans un sourire :
Les ministres sont les mêmes que ceux qui étaient là (avant le remaniement, ndlr). Et cela se passe plutôt mieux.
Ou comment Manuel Valls pense avoir dompté ceux que Jean-Marc Ayrault ne parvenait à contrôler. Il est vrai que la série de recadrages ayant marqué les 18 premiers mois de la présidence Hollande ne s'est pas reproduite publiquement depuis l'arrivée de l'ancien ministre de l'Intérieur à Matignon. Et si les contradictions entre ministres existent toujours, elles n'égalent pas pour le moment les affrontements à la Duflot/Valls sur les Roms ou l'opposition Montebourg/Ayrault sur la nationalisation de Florange. Le départ des écologistes du gouvernement ou le soutien de la forte-tête Arnaud Montebourg à Manuel Valls ne sont pas étrangers à cette accalmie.
Les turbulences qui caractérisaient le gouvernement se sont en revanche reportées sur les parlementaires de la majorité avec la naissance des "frondeurs". Un groupe qui fait "perdre du temps" au Premier ministre, selon ses termes rapportés par Le Figaro :
Évidemment, je voudrais que cela aille plus vite. Je voudrais perdre moins de temps en discussion avec les députés socialistes qui s'opposent.
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