Quand François Hollande lance, au Salon de l’Agriculture, à un gamin, "Sarkozy ? Tu ne le reverras plus", on est entre l’humour et l’espérance. L’humour légendaire du chef de l’Etat, le président des petites blagues, et l’espoir de ne pas avoir de match retour à jouer contre celui qu’il a battu en 2012.
Mais, comme l’a malicieusement et ironiquement souligné Nicolas Sarkozy au dernier salon de l’Agriculture, cette "promesse" de François Hollande n’a pas été tenue puisqu’il est revenu aux affaires politiques en succédant à Jean-François Copé à la présidence de l’UMP.
Depuis le retour de Nicolas Sarkozy, François Hollande est tout autant la cible de l’ancien président que Manuel Valls, avec qui il est parfois comparé. Et avec qui il ne cesse de s’échanger des amabilités par médias et meetings interposés. Dernier épisode en date, mardi 17 mars, en Meurthe-et-Moselle où le Premier ministre a décliné sa propre version, plus sérieuse, du "Sarkozy, tu ne le reverras plus".
Ainsi a-t-il lâché :
Ils (les Français, ndlr) ne voudront plus jamais de Nicolas Sarkozy. Ils ont besoin de dignité et de hauteur de vue.
"Faire de la politique, ça n'est pas s'en prendre au président de la République en faisant des calembours, en se comportant comme celui qui anime maintenant des meetings de l'UMP", a poursuivi Manuel Valls devant plus de 800 militants socialistes.
Et le chef du gouvernement de retourner la blague que fait régulièrement Nicolas Sarkozy sur François Hollande qui aurait oublié que l’ancien président n’est plus aux manettes :
Il faut lui rappeler qu'il n'est plus président de la République, qu'il a été battu. Quand on a été battu à une élection présidentielle, c'est toujours bien de faire un peu d'introspection.