Lors de sa conférence de presse de rentrée, celle de "mi-mandat", le 8 octobre, Claude Bartolone avait pesté contre les séances nocturnes trop nombreuses dans l’hémicycle.
C’était annoncé, c’est désormais inscrit à l’Assemblée. Claude Bartolone a déposé, le 14 octobre, sa proposition de résolution tendant à modifier le règlement de l’Assemblée nationale . Le président de l'Assemblée veut avoir sa propre réforme du règlement.
Et parmi les mesures proposées, celle de limiter les séances de nuit. Séances parfois interminables durant lesquelles les députés boivent un détonnant cocktail pour tenir le coup. Et où parfois les esprits s’échauffent et caquettent .
Dans l’exposé des motifs, le député PS de Seine-Saint-Denis écrit qu’il "ne pourrait être dérogé à l’heure limite pour les séances de nuit (1 heure du matin) que pour achever une discussion en cours". Il développe, statistiques à l’appui :
"Ce changement est destiné à mettre un terme à une dérive préoccupante : depuis 2012, 126 séances se sont achevées après 1 heure du matin (sur un total de 234 séances de nuit), contre 96 (sur 205) entre 2007 et 2009 et 80 (sur 226) entre 2002 et 2004. Il participera de la clarté et de la sincérité du débat parlementaire.
"
Finies donc les demandes de Christian Jacob de suspendre la séance à 6h du matin à la livraison des pains au chocolat ou les micro-siestes de Cécile Duflot et Barbara Pompili qui, si elles peuvent alimenter l’antiparlementarisme de certains, donnent un charme aux débats au Palais Bourbon.