La tension monte dans le Doubs, à cinq jours du premier tour de la législative partielle censée désigner le successeur de Pierre Moscovici, nommé commissaire européen. Pour le PS, l’enjeu est de taille. Même si le parti a d’ores et déjà perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, une énième défaite à une élection partielle serait symboliquement lourde.
Des candidats nombreux, une forte abstention prévue, un Front national qui surfe sur le "péril islamiste", la partie s’annonce risquée dans la 4e circonscription du département. D’où une certaine fébrilité des socialistes locaux, relève Libération de ce mardi 27 janvier. La présence d’un candidat écologiste inquiète en particulier Martial Bourquin, sénateur-maire PS d’Audincourt. Cité par le quotidien, l’élu rend déjà les Verts responsables d'une éventuelle défaite, dans une prévision pas du tout catastrophiste :
Ce n’est pas sérieux que les écolos aillent comme ça au charbon alors qu’on vient de leur filer deux cantons. Ils vont laisser passer le FN. C’est minable.
De fait, le parti frontiste croit en ses chances pour cette élection. Au premier tour des législatives de 2012, sa candidate avait pris la deuxième place (à 26%), devant l'UMP. Et aux européennes de mai 2014, la formation de Marine Le Pen avait dépassé les 30% des voix dans certaines communes environnantes.
Questionnée par le Lab le 22 janvier au sujet de cette législative partielle, Emmanuelle Cosse, la patronne d’EELV, a laissé entendre que Solférino avait essayé de dissuader les Verts de présenter un candidat. En vain.