HÉRITAGE - Au Front national, certains aiment beaucoup le général de Gaulle. Et s'amusent lorsque Les Républicains sanctionnent Nadine Morano parce qu'elle a repris une citation du général De Gaulle. Mais, au FN, tout le monde n'est pas sur cette ligne.
Invitée d'Europe 1 ce jeudi 1er octobre, Marine Le Pen évoque le cas de l'eurodéputée LR. Elle rappelle surtout que la "race blanche" évoquée par l'eurodéputée sur France 2 l'avait déjà été par le général De Gaulle. Et ces propos, la présidente du FN ne les valide pas :
"Ce ne sont pas les propos de Nadine Morano, ce sont les propos du général de Gaulle avec lequel je suis en désaccord puisqu'il les a tenus précisément pour justifier son refus de l'Algérie française. Or nous, nous étions pour l'Algérie française car nous considérions qu'au-delà des races et des religions, on pouvait être Français pour peu encore une fois que l'on se sente Français, que l'on adopte l'histoire, que l'on adopte la culture, que l'on ait le souhait de participer à un avenir commun, que l'on en adopte aussi le mode de vie…
"
Marine Le Pen s'oppose donc, comme Florian Philippot, à Nadine Morano, expliquant que la France n'est pas une race. Mais elle le fait en critiquant le général de Gaulle, dont le premier fan frontiste n'est autre que… Florian Philippot . Elle le fait surtout en rappelant la position de son parti lorsqu'il était dirigé par Jean-Marie Le Pen, aujourd'hui exclu du mouvement pour excès de provocations.
Bien avant Marine Le Pen, certains au FN ont déjà repris les mots du général . Parmi eux, David Rachline, ancien président du FNJ aujourd'hui sénateur-maire de Fréjus et, accessoirement, très proche de Marine Le Pen. Mercredi 30 septembre, il a rappelé que le FNJ avait "relayé" bien avant Nadine Morano les mots du général de Gaulle. Ce qui laisse penser que le FNJ était, du moins à l'époque, plutôt d'accord avec l'ancien président.
Le parti est au moins d'accord sur une chose : il s'amuse de voir Les Républicains prétendument gaulliste sanctionner Nadine Morano pour avoir repris à son compte des propos du général.
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