En roue libre, Xavier Bertrand assure que l'on "se fout" du destin de François Hollande

Publié à 09h23, le 29 juillet 2015 , Modifié à 10h53, le 29 juillet 2015

En roue libre, Xavier Bertrand assure que l'on "se fout" du destin de François Hollande
© Capture BFMTV

COM' - Sachez-le : Xavier Bertrand est un rebelle. Oublié l'ancien agent d'assurance qui passait le réveillon à Center Parcs . Aujourd'hui, le député Les Républicains est un vrai ouf malade, un homme capable de venir sur BFMTV ce mercredi 29 juillet, sans cravate, et de parler comme un charretier.

La tête de liste LR pour les régionales en Nord – Pas-de-Calais – Picardie évoque notamment la *promesse* de François Hollande de ne pas se présenter à l'élection présidentielle de 2017 si le chômage ne baisse pas d'ici-là. Et cet engagement présidentiel, Xavier Bertrand n'en a un tout petit peu rien à cirer. Il dit :

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Mais on s'en fout de son destin. C'est le seul qui s'occupe de son emploi de 2017. Mais les gens quand ils entendent ça, ça les éloigne de la politique comme c'est pas permis.

 

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Juste avant, alors qu'il parlait de la question de l'emploi, l'ancien ministre du Travail a lâché une formule semblable, estimant que "les Français s'en foutent" de savoir si le chômage a plus ou moins augmenté dans les pays européens quand il était en poste. "Ils s'en foutent parce que ce qu'ils veulent savoir c'est : 'moi est-ce que je vais garder mon boulot, est-ce que je vais en retrouver un, est-ce que mon fils en aura un ?'", a-t-il ajouté.

Forcément, ce genre de langage étonne un peu de la part d'un responsable politique. Mais lorsque la journaliste Apolline De Malherbe lui demande pourquoi il s'exprime ainsi, Xavier Bertrand a une explication. Il dit :

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C'est parce que je pense que ça finira mal tout ça. La classe politique, elle vient dans vos émissions puis elle retourne à l'Assemblée, au Sénat, c'est confortable mais elle est complétement déconnectée.

 

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Donc, pour Xavier Bertrand, utiliser ces mots est un moyen de dire qu'il faut entendre la colère des Français, une colère qui s'exprime "dix fois plus fort" que ce qu'il est en train de faire. Mais il ne s'agit pas, selon lui, d'un "tic de langage" destiné à redessiner son image alors qu'il se présente aux régionales face, notamment, à Marine Le Pen .

 

 

 

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