Florian Philippot "ne veut pas récupérer" Nadine Morano au FN car elle est "immigrationniste" et "insincère"

Publié à 13h06, le 30 septembre 2015 , Modifié à 15h03, le 30 septembre 2015

Florian Philippot "ne veut pas récupérer" Nadine Morano au FN car elle est "immigrationniste" et "insincère"
© AFP

NON MERCI - Nadine Morano n'est certes pas virée de Les Républicains. Mais enfin, le retrait à venir de son investiture pour les élections régionales, demandé par Nicolas Sarkozy ce mercredi, ne sent pas très bon pour elle. Alors il est peut-être temps pour l'eurodéputée de songer à se trouver une porte de sortie. Mais ça ne sera pas celle qui donne sur le Front national...

Interrogé par France Info à la mi-journée, ce 30 septembre, Florian Philippot oppose un "non merci" sans équivoque au sujet d'un éventuel ralliement de l'ex-ministre de Nicolas Sarkozy :

 

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Non non, on ne veut pas la récupérer.

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Auprès du Parisien, il se fait encore plus direct : 

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Surtout pas !

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Et si le numéro 2 du FN répète à la radio publique qu'il n'est "pas en accord" avec les propos de Nadine Morano sur "la France, pays de race blanche" (maintenus coûte que coûte par l'intéressée dans la matinée), ce n'est pas cette déclaration en elle-même qui semble bloquer la chose. Non, pour Florian Philippot, le vrai problème est que l'eurodéputée LR est "immigrationniste" et "insincère" dans ses prises de position sur l'immigration. Une "insincérité" qui tient, selon cet habitué des plateaux télé et radio, à une "recherche effrénée de la médiatisation et du buzz". Le vice-président du parti d'extrême droite explique en effet :

 

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Madame Morano se prend en boomerang la recherche effrénée de la médiatisation et du buzz. Parce que je me souviens, elle était déjà ma concurrente aux européennes [...] et elle m'expliquait sur tous les plateaux de télévision que l'immigration c'était formidable, que c'était une chance pour la France et à partir de là, on se rend compte qu'elle est dans l'insincérité, qu'elle recherche simplement à faire parler d'elle par des slogans et c'est d'ailleurs toute la politique de l'UMP.

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Après avoir rappelé le "kärcher" promis par Nicolas Sarkozy et le récent souhait de François Fillon de voir autoriser les "statistiques ethniques", en précisant que ces intentions n'avaient débouché sur "rien", il embraye :

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Il y a aujourd'hui ces propos de Nadine Morano, avec lesquels d'ailleurs je ne suis pas en accord, et donc cette insincérité empêche tout rapprochement, bien évidemment.



Elle est immigrationniste, elle fait partie d'un mouvement politique qui a toujours été très immigrationniste [...], qui est communautariste et qui est européiste.

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"Donc évidemment, nous n'avons rien en commun avec madame Morano", ajoute Florian Philippot. Questionné plus précisément sur le fait de qualifier la France de "pays de race blanche", il rétorque comme il l'avait fait la veille que "la France, c'est le pays des Français qui aiment leur pays". Un pays qui "ne s'est pas construit par l'immigration - ça c'est un mensonge qu'il faut dénoncer - mais qui autorise l'assimilation, qui est possible à condition qu'on arrête l'immigration". D'où sa dénonciation de "l'arnaque" dont est coupable Nadine Morano à ses yeux :

 

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C'est ça l'arnaque de ce genre de propos : c'est que dans le même temps où elle espère faire le buzz, elle défend une politique d'immigration massive et de laxisme face à la crise des migrants. C'est pour cela que je pense que beaucoup de Français ne suivent pas cette tentative d'enfumage.

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En résumé, Nadine Morano est donc trop soft pour le FN. Elle selon qui "le sentiment que ressentent les Français (sic) d’envahissement, c’est pas qu’un sentiment, c’est une réalité". Elle qui explique encore que les réfugiés de guerre feraient quand même mieux de rester dans leur pays pour se battre plutôt que de tenter de rejoindre l'Europe (comme Marine Le Pen, au passage).

En revanche, on ne sait pas si (pour une fois) Jean-Marie Le Pen partage l'avis de Florian Philippot, lui qui a apporté, mardi soir, son soutien ironique à "la pauvre madame Morano", qui peut aujourd'hui "mesurer à ses dépens ce que pèse la 'gauchisation des esprits' dans les rangs de l’ex-UMP".

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