François Fillon à propos des attaques de Nicolas Sarkozy : "Je dois faire peur"

Publié à 14h18, le 26 avril 2015 , Modifié à 15h46, le 26 avril 2015

François Fillon à propos des attaques de Nicolas Sarkozy : "Je dois faire peur"
Montage Le Lab via capture d'écran Canal Plus

FAIS-MOI PEUR - On ne compte plus les attaques reçues par François Fillon de la part de sa famille politique et notamment Nicolas Sarkozy. Entre sa volonté de voir son ancien Premier ministre "à terre et sans oxygène" ou "mort politiquement", l'ancien président de la République n'a que des mots doux pour évoquer son ancien "collaborateur".

Mais toutes ces attaques laissent François Fillon de marbre. Invité du Supplément, une semaine après François Hollande, le député de Paris a répondu à ces charges. Laissant le "bénéfice du doute" à Nicolas Sarkozy concernant ces propos rapportés, il a cependant répété ce qu'il martèle depuis des mois : s'il est la cible d'attaques, c'est qu'il fait peur. Il explique :

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Je dois faire peur puisque à chaque fois que je suis en mesure de prendre le contrôle de ce parti, il y a une opération assez lourde de conduite.

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Une opération lourde? Comme l'affaire Jouyet  par exemple. Vous savez, celle où François Fillon aurait demandé à l'Élysée de "casser les pattes" de Nicolas Sarkozy, ce qu'il avait formellement démentie. L'ancien Premier ministre y avait vu "une forme de déstabilisation" à son encontre. 

Des propos que l'on peut rattacher à un indiscret du JDD du 26 avril. Évoquant la rumeur d'un accord entre Alain Juppé et François Fillon au second tour de la primaire UMP de 2016, un proche du député de Paris explique que cette affaire est une "manipulation". Il dit :

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C'est une manipulation. Comme par hasard, cela sort trois jours après qu'il ait lancé sa campagne ? François Fillon a très bien compris le coup qui a été organisé. Cela veut dire qu'il gêne.

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Entre gêne et peur, l'ancien élu de Sarthe provoquerait donc des sueurs froides à ses éventuels adversaires pour la primaire UMP de 2016. Reste un problème majeur pour François Fillon : "il rame" dans sa campagne. Ce qui à l'air de ravir Nicolas Sarkozy qui aurait affirmé : "plus Fillon a d'idées, moins il a de soutiens."

[BONUS TRACK]

On connaissait François Fillon député. On connaissait François Fillon pilote de voiture. On ne connaissait pas encore François Fillon technicien hotline. C'est pourtant ce qu'il explique dans un reportage diffusé juste avant son interview dans l'émission.

Revenant sur ses débuts politiques, notamment aux côtés de Philippe Séguin, il explique avoir formé deux personnes à l'informatique : Philippe Séguin et ... Alain Juppé. Il explique devant une assemblée d'étudiants issus d'une école d'ingénieurs :

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Vous savez, il y en a deux qui m'ont demandé des formations. Il y avait le Premier ministre de l'époque qui s'appelait Alain Juppé. Le deuxième, qui n'était pas ministre d'ailleurs, c'était Philippe Séguin. Et alors, ça a été un enfer. Il m'appelait au milieu de mes rendez-vous pour me dire : 'Alors, je suis au milieu de mon écran, je vois ça, je n'arrive plus à avancer, qu'est-ce que je dois faire ?' Je faisais la hotline de Philippe Séguin.

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Cependant, François Fillon a gardé une très bonne image de son ancien bourreau informatique. La preuve : dans son bureau, on peut voir un portrait de Philippe Séguin fumant une cigarette. 



[EDIT 15h40] Ajout de l'indiscret du JDD

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