L'UMP a-t-elle déjà perdu Paris ?

Publié à 09h37, le 12 novembre 2012 , Modifié à 13h34, le 12 novembre 2012

L'UMP a-t-elle déjà perdu Paris ?
François Fillon et Roger Karoutchi, à l'Assemblée nationale, en 2009. (Reuters)

DEFAITISTE – Pour le directeur de campagne de Jean-François Copé, Roger Karoutchi, la bataille des municipales à Paris s’annonce "très dure" tant qu’un véritable candidat, qui, selon lui, ne devrait pas être François Fillon, n’est pas déclaré.

 

  1. "Nous n’avons toujours pas de candidat …"

    A la fin de l’été, à son retour de vacances, François Fillon avait choisi comme sonnerie de téléphone"Capri, c'est fini"d'Hervé Villard. Un refrain qui pourrait se transformer en "Paris, c’est fini", d’après un confidentiel du Figaro du 12 novembre (lien payant).

    Dans ce confidentiel, Roger Karoutchi, sénateur des Hauts-de-Seine et directeur de campagne de Jean-François Copé livre une confidence, à prendre avec précaution, sur la volonté de François Fillon de renoncer à la mairie de Paris :

    Il me l’a dit à plusieurs reprises.

    Avec la présidentielle de 2017 en ligne de mire, il n’a pas intérêt à risquer une défaite électorale en 2014.

    François Fillon aurait donc confié au directeur de campagne de son rival sa volonté de viser la présidentielle de 2017 et ainsi, de renoncer à se porter candidat à la mairie de Paris. Une révélation qui peut surprendre quand on sait qu’une des lignes d’attaque de Jean-François Copé pour la présidence de l’UMP est de répéter qu’il "ne faut pas se tromper d’élection" et que ce scrutin "n’est pas une primaire pour 2017".

    Mais surtout, les copéistes usent de ce renoncement pour dénoncer le manque de courage politique du favori des sondages pour la présidence de l’UMP.

    Mais le confidentiel du Figaro et la sortie de Roger Karoutchi révèlent également le scepticisme qui traverse l’UMP quant à leurs chances de reconquérir la capitale :

    Le combat pour regagner Paris sera très dur. 

    Nous n’avons toujours pas de candidat et en créer un en quinze mois me semble difficile alors que la droite parisienne est toujours divisée.

    Une manière aussi de questionner la piste de Jean-Louis Borloo, pourtant soutenu par Bernard Accoyer ou Claude Goasguen, pour représenter la droite face à Anne Hidalgo, candidate -déjà en campagne- du Parti socialiste et de Bertrand Delanoë.

     

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