THE END - Fin d'un suspense qui durait depuis lundi 30 mars. Après avoir menacé mercredi 1er avril de quitter l'UMP pour se présenter à la présidence de l'Essonne, la raison "que l'on peut qualifier d'État", selon son expression employée sur RTL, semble l'avoir emporté. Ce jeudi 2 avril, jour d'élection des présidents des exécutifs départementaux, Georges Tron, qui a mené la campagne en Essonne face au socialiste et président sortant Jérôme Guedj, jette l'éponge.
Dans un communiqué transmis à l'AFP, il explique :
Soucieux de ne pas provoquer une division que nos électeurs ne comprendraient pas, j'ai donc pris la décision de ne pas me présenter.
François Durovray, maire UMP de Montgeron, succède au socialiste. Il a été désigné par ses pairs lors d'une primaire à droite lundi, au lendemain du 2ème tour des élections. Candidat évincé, Georges Tron a d'abord accepté ce résultat pour ensuite changer d'avis. La droite locale a visiblement opté pour la prudence. Cette élection à la présidence tombe entre deux rendez-vous judiciaires pour Georges Tron : la Cour de cassation doit rendre sa décision vendredi sur son renvoi aux assises pour viols et agressions sexuelles sur deux ex-collaboratrices de sa mairie de Draveil ; et le parquet général a requis mercredi l'annulation de ce renvoi afin que les charges contre l'ancien secrétaire d'État soient de nouveau examinées.
L'ex-candidat promet de s'exprimer après l'élection de François Durovray. Interrogé sur RTL, mercredi 1er avril, il a déclaré :
C'est moi et moi tout seul qui ai mené cette bataille [...] et je trouve qu'il y a un minimum de respect à avoir, certains ont eu ce respect, d'autres ne l'ont pas eu.
Cette décision clôt une campagne dure dans un département symbolique pour la gauche, ancrage du Premier ministre et semblable à "l'enfer" selon une autre figure du département, Nicolas Dupont Aignan.
A l'issue du vote, le président sortant Jérôme Guedj s'est exprimé... sur twitter :
Humeur du moment http://t.co/fpVb199hrw
— Jérôme Guedj (@JeromeGuedj) 2 Avril 2015
[EDIT 3 AVRIL]
Georges Tron sera bien jugé aux assises pour viols sur deux anciennes adjointes de sa mairie de Draveil (Essonne), la Cour de cassation ayant rejeté vendredi 3 avril son pourvoi.