DICTATURE FRONTISTE - Il n'y a pas que Jean-Marie Le Pen qui déteste Florian Philippot. Il y a aussi ses soutiens. Des soutiens qui sont partisans d'une candidature dissidente du "Menhir" en Paca et qui réclament la démission du numéro 2 du FN, accusé de mener une cabale politique contre celui qui est toujours président d'honneur du parti. Et pour ce faire, ils n'hésitent pas à sortir les grosses références qui tachent.
Interrogés par L'Obs jeudi 30 juillet, Lydia Schénardi et Jean-Louis Bouguereau poursuivent leurs critiques contre l'eurodéputé. La première, conseillère régionale de Paca et seconde vice-présidente du groupe FN dans la région, avait déjà qualifié Florian Philippot de "lierre qui envahit l'arbre et finira par l'étouffer". Elle décide cette fois d'y aller de son petit point Godwin auprès de l'hebdomadaire :
"C’est un peu la Gestapo chez nous !
"
Voilà donc la direction du FN accusée d'être une police politique nazie. La raison : deux de ses conseillers régionaux en Paca ont été suspendus pour avoir demandé la démission de Philippot, l’accusant d’être le "responsable de la crise interne" au parti d’extrême droite.
Parmi eux, Jean-Louis Bouguereau, donc. Vice-président du groupe FN au conseil régional, il avait pris la défense de Jean-Marie Le Pen contre le bras droit de Marine Le Pen. Également auprès de L'Obs, il ajoute aujourd'hui :
"Les Tunisiens ont dit Ben Ali dégage, en Paca, nous disons Philippot dégage !
"
Allez ouste le dictateur, en somme.
Ces derniers jours, c'est un autre élu FN de la région qui avait dit "merci Philippot" tout en affichant sur Twitter une photo de sa carte du FN coupée en deux et en affirmant : "Jean-Marie Le Pen sera vengé".
De son côté, le numéro 2 du parti a répondu à ces "frondeurs" frontistes, expliquant qu'il s'agissait simplement de gens "aigris" de ne pas avoir été investis pour les élections régionales.
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