Jean-François Copé sur ses 0,3% à la primaire : "La politique, c'est parfois cruel"

Publié à 23h56, le 20 novembre 2016 , Modifié à 23h58, le 20 novembre 2016

Jean-François Copé sur ses 0,3% à la primaire : "La politique, c'est parfois cruel"
Jean-François Copé séchant une petite larme mais se reprenant rapidement car tout de même, qui pensait qu'il ferait tout ce chemin ? © AFP

MONSIEUR 0,3% - Il est là. Debout. Après une traversée du désert et une campagne menée jusqu'au bout malgré tout. Jean-François Copé, paria de la politique il y a encore quelques petits mois, a réussi son pari : on le disait fini et il est parvenu à figurer au palmarès du premier tour de la primaire de la droite, dimanche 20 novembre. Alors certes, il est dernier. Certes, il totalise 0,3% des voix et 11.432 électeurs, selon des résultats bientôt définitifs. Mais fier quand même.

Après avoir attendu autant que possible, "JFC" se présente finalement devant la presse, à son QG de campagne, sur les coups de 23h20. Nicolas Sarkozy a déjà reconnu sa défaite, Alain Juppé a déjà annoncé "continuer le combat" pour le second tour, François Fillon s'est déjà présenté en vainqueur modeste de ce premier tour. "Jeff" prend la parole et ne cache pas qu'arriver là est déjà une victoire pour lui :

 

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Je suis heureux et fier d'avoir été l'un des sept candidats en lice. D'abord à titre personnel, parce que j'avais traversé ces dernières années une épreuve, dont je suis ressorti innocenté par la justice alors qu'un certain nombre d'acteurs politiques, de commentateurs, avaient succombé à la tentation de me mettre hors jeu.

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Mais il est vrai que ce score infinitésimal fait mal. Il le reconnaît, ce n'est pas top. Pas même bien :

 

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La politique, c'est parfois cruel. Et le score que j'ai réalisé aujourd'hui, bien sûr, est une déception pour moi. Si je ne le disais pas, je ferais de la langue de bois, et c'est pas mon genre.

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Mais l'homme des pains au chocolat et de la "droite décomplexée" continuera sa route. Avec qui ? Dans un futur immédiat, cela implique de soutenir l'un des deux prétendants qualifiés pour le second tour. Une décision que Jean-François Copé n'annoncera que lundi :

 

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Demain, je réunirai mes amis et à l'issue de cette réunion, je prendrai ma décision pour le second tour.

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A priori, on le voit mal rouler pour Fillon, après la violente guerre qui les avait opposés pour la présidence de l'UMP en 2012 et tout ce qu'il a pu dire sur lui ces derniers temps. Ce devrait donc être Alain Juppé. Et dans la situation du maire de Bordeaux, qui accuse un retard de quasiment 16 points sur le leader de la course, gageons que même ces petits 0,3% feront du bien. 

Du rab sur le Lab

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