ÉCOUTE PLUTÔT CÉCILIA - La victoire aux départementales de l'UMP-UDI, dont Nicolas Sarkozy s'attribue une bonne partie des mérites (ici ou ici), fait grincer des dents à gauche. Non pas sur la défaite en elle-même, que les socialistes admettent, mais sur le fond de la campagne qu'a menée Nicolas Sarkozy. De son choix du "ni-ni", ni PS ni FN, qualifié par le Premier ministre de "faute morale et politique", au "paquet" UMP-FN dénoncé par Najat Vallaud-Belkacem, la gauche critique frontalement le président de l'UMP. Aujourd'hui, c'est au tour de Julien Dray de leur emboîter le pas. Dans un grand entretien accordé à L'Express du 1er avril, le conseiller régional d’Île-de-France y va franchement :
[Nicolas Sarkozy] n'a pas rendu un service à la société française en jouant à cache-cache avec le Front national : un jour, il prône le ni-ni; un autre, il explique qu'il n'a rien à voir avec le FN; puis il ouvre le débat sur la cantine.
Cette stratégie vis-à-vis du FN est probablement ce qui irrite le plus Julien Dray. Mais le proche de longue date de François Hollande ne s'arrête pas là :
Pour tout dire, j'ai préféré l'influence de Cécilia à celle de Patrick Buisson.
BONUS TRACK
Dans cette même interview, Julien Dray, qui avait déjà montré une petite flamme pour Emmanuel Macron, n'hésite pas à le soutenir davantage :
[Emmanuel Macron] a beaucoup de talent et il n'est pas sectaire. Certes, il ne vient pas de ma gauche : parfois il me sort des équations d'économie, moi je lui cite Le Capital ! Mais ce n'est jamais un dialogue de sourd.