Le sénateur EELV Jean-Vincent Placé vu par ses pairs de la majorité

Publié à 16h02, le 15 décembre 2013 , Modifié à 16h08, le 15 décembre 2013

Le sénateur EELV Jean-Vincent Placé vu par ses pairs de la majorité
Jean-Vincent Placé en décembre 2013. (Vincent Isore/MaxPPP)

TROP SYMPAS - Isolé depuis qu'il a demandé aux lycéens de continuer à manifester en réaction à l'affaire Leonarda, le sénateur EELV Jean-Vincent Placé s'est attiré quelques solides inimitiés. Y compris à gauche.

  

Il y avait eu son ancien patron au Parti radical de gauche, Jean-Michel Baylet, l'accusant de faire de la politique "avec les pieds"

Il y avait eu le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, critiquant un manque de "maturité" et de "responsabilité".

Dans le Journal du Dimanche daté du 15 décembre, il y a désormais François Rebsamen, sénateur maire socialiste de Dijon, qui assène :

C'est un garçon sympathique qui ne peut s'empêcher de dire des conneries chaque semaine.

Car Jean-Vincent Placé n'en était pas à son coup d'essai dans l'affaire Léonarda. Ne soutenant la politique du gouvernement que du bout des lèvres, il multiplie les critiques contre l'action d'une équipe qui compte pourtant deux ministres appartenant à son parti.

Celui qui voudrait être ministre"pour faire plaisir à son papa et sa maman" s'était dit "consterné" par un gouvernement où "tout est à la reculade", et avait jugée "ridicule" l'idée de boîte à outils promue par François Hollande.

Forcément, cela irrite au PS. Un autre cadre du parti, toujours dans les colonnes du JDD :

Il tape pour amuser la galerie, pour se faire entendre comme un enfant qui crie dans un salon.

Car ces critiques n'ont pas d'autre justification que son ambition personnelle, assurent ses détracteurs. Un manque de crédibilité pointé également dans son parti. Un écolo :

Le problème, c'est que personne n'y croit alors qu'il est parfois très sincère.

A trop vouloir faire entendre sa propre voix, c'est surtout d'opportunisme qu'est accusé Jean-Vincent Placé. Quitte à brouiller son message politique, comme le résume l'ex patron d'EELV, Pascal Durand :

Sa ligne ? C'est le pouvoir. Pour lui, c'est plus important que les idées.

Du rab sur le Lab

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