Pour le directeur de campagne d’Arnaud Montebourg, Manuel Valls "fait bêtise sur bêtise"

Publié à 15h54, le 18 décembre 2016 , Modifié à 15h54, le 18 décembre 2016

Pour le directeur de campagne d’Arnaud Montebourg, Manuel Valls "fait bêtise sur bêtise"
François Kalfon, le directeur de campagne d'Arnaud Montebourg. © THOMAS SAMSON / AFP

ERSATZ - Même s’il se présente comme "le challenger" de la primaire de la Belle Alliance Populaire, Manuel Valls, tout récent ex-Premier ministre, n’en demeure pas moins le favori des sondages et le candidat de ce scrutin organisé par le PS avec le plus de soutiens de poids lourds du parti. Pourtant, afin de recentrer son image clivante après son passage à Matignon, Manuel Valls fait une campagne à contre-emploi, notamment raillé pour sa proposition de supprimer le 49.3 – qu’il a utilisé six fois comme Premier ministre – hors textes budgétaires.

Un angle sur lequel rebondissent les adversaires de celui qui incarne l’aile droite du PS. Ainsi, au JDD le 17 décembre, François Kalfon, directeur de campagne d’Arnaud Montebourg, affirme la confiance de son camp et porte un regard très critique sur le début de campagne de Manuel Valls, estimant qu’il fait "bêtise sur bêtise" :

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Nous sommes très confiants. Valls fait bêtise sur bêtise, pour lui, ça ne se passe pas bien du tout. Il ne fait pas du Valls, il fait de l’ersatz de Valls. Et Peillon va lui manger la laine sur le dos !

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François Kalfon juge donc que l’entrée en campagne de Vincent Peillon va mordre sur celle de Manuel Valls, jouant de facto en faveur, selon lui, de son champion autoproclamé du made in France. Surtout, il voit dans les révélations sur les dettes qu’aurait Arnaud Montebourg au groupe PS de l’Assemblée une boule puante venant du camp de l’ancien Premier ministre. Il affirme ainsi, "on the record" comme on dit :

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Ça vient de la planète Valls.

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La prudence est plus de mise dans le camp Peillon, lui-aussi accusé d’avoir quelques arriérés de cotisations à régler au PS, même si entre les lignes on peut retrouver les mêmes accusations. "C’est une grosse boule puante. Les sommes ne correspondent pas à la réalité. C’est fait pour abîmer, c’est hélas ce que les socialistes savent faire de pire en congrès. Mais on sait d’où ça vient…" , s’indigne au JDD un proche de l’ancien ministre de l’Education nationale.

Interrogé ce dimanche 18 décembre lors d’une déambulation dans les rues de Paris, Manuel Valls s’est défendu de "ces petits débats par le bout de la lorgnette" et a appelé à des débats "de grande qualité à la hauteur des enjeux" :

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